Du 4 au 6 mars prochain, lors de trois soirées, « L’opéra itinérant » posera son chapiteau à moins de 20 minutes de voiture de Vienne : à Vernaison dans le Rhône.
Ce concept original car unique en France qui commence sa tournée dans toute la région est issu du cerveau fertile du directeur et directeur artistique de l’Opéra de Lyon, Richard Brunel.
Il a trouvé une écoute attentive de la part de la Région Auvergne-Rhône-Alpes qui assure les deux tiers de son financement (400 000 euros), avec deux sponsors, le CIC-Lyonnaise de Banque et la Compagnie Nationale du Rhône (CNR).
Le premier spectacle a été donnée hier mercredi 22 janvier dans un village du fin fond de l’Allier, Saint-Germain-de-Fossés.
C’était bien l’objectif : « Notre idée avec ce projet est de porter la culture pour tous sur le terrain », se félicite Fabrice Pannekoucke, le président de la Région.
De son côté, pour le directeur de l’Opéra de Lyon, « le camion-opéra propose une forme lyrique, légère, mobile et agile qui permet d’aller à la fois d’aller à la rencontre des publics dans divers territoires et de créer des moments d’échanges ».
Pour l’heure, le camion-opéra de l’Opéra de Lyon va sillonner, du 20 janvier au 21 mars, sept communes de la Région, en Auvergne, donc ; puis il se posera dans la Loire (à Montbrison), l’Ardèche (Bauchastel), le Beaujolais (Val d’Oings), la Drôme (Bourg-lès-Valence), puis Vernaison dans le Rhône.
Ces communes ont porté leur candidature à l’accueil du camion -opéra qui assure à chaque fois trois représentations. Elles doivent aussi participer pour partie financièrement à ce spectacle.
Le tarif demandé au public, il est vrai est loin de celui atteint à l’Opéra de Lyon : 12 euros la place pour les trois soirées à Vernaison, par exemple.
Il faut dire que la jauge est des plus restreintes : 97 places seulement.
Evidemment l’opéra qui est présenté, « Le Sang du Glacier » est adapté à la taille de la scène.
Cet opéra qui dure une heure sans entracte est un opéra contemporain mis en scène par Angélique Clairand sur un livret de Lucie Vérot Solaure.
Sur scène : un soprano, un baryton, un accordéon, un violoncelle et une harpe….
Le thème de cet opéra de poche est le réchauffement climatique et le point de départ fort documenté de ce spectacle est constitué par les algues rouges qui au printemps, comme des traces de sang, teintent de rouge la blancheur des glaciers des Alpes. A la fois artistique et inquiétant…
On n’en dira pas plus sur le spectacle…
A la question de savoir si la présence sur le sol régional de cet opéra-camion sera pérennisé, rien n’est décidé. Tout dépendra du succès de ce que, tant Richard Bruel que Fabrice Pannekoucke appellent « une expérience ».
Mais nul doute que le succès répondra à cette initiative où dans un domaine, la culture, les nouveaux concepts sont rares…
La billetterie :
https://www.opera-lyon.com/l-opera-de-lyon/un-opera-engage/l-opera-itinerant-660e75cbf3577