Parmi les nombreuses délibérations proposées à l’ordre du jour du conseil municipal du lundi 14 octobre à Vienne , l’une concernait la forêt de Malissol, avec une mauvaise nouvelle à la clef.

Il s’agit d’une forêt communale d’une superficie de 35 hectares pour laquelle la Ville de Vienne s’est engagée dans un aménagement durable et responsable. Sauf que l’on a appris à l’occasion d’une délibération présentée par le conseiller municipal délégué à la biodiversité, Théo Groléas que cette forêt va être l’objet d’une coupe rase de près de… 2 hectares.

Le problème provient du fait que la forêt de Malissol subit depuis quelques années un dépérissement massif de ses peuplements dus aux sécheresses antérieures..

En effet, ces taillis presque exclusivement composés de châtaigniers souffrent de manière croissante d’un manque d’eau, conséquence du dérèglement climatique, ainsi que de diverses maladies telles que le chancre et le cynips.

« Ces multiples contraintes conduisent ainsi à la mortalité de la quasi-totalité des châtaigniers et engendrent de lourdes conséquences », expliqua Théo Groléas.

La première raison de cette coupe annoncées de ces châtaignier tient à la sécurité des promeneurs de cette forêt péri-urbaine fort fréquentée. « Cette mortalité massive peut constituer un risque en termes de chutes d’arbres et de branches, ainsi qu’en termes de déclenchement d’incendies », expliqua le rapporteur.

De même ces arbres étant malades, il va bien falloir procéder à leur remplacement.

Une replantation à 23 000 euros

« L’objectif est donc de parvenir, à terme, à un peuplement diversifié, en bonne santé et adapté aux climats futurs, afin d’assurer la pérennité du bois de Malissol. Cela implique donc la création d’une forêt plus résistante et résiliente », détailla Théo Groléas.

C’est l’Office National des Forêts (ONF) qui sera à la manœuvre : il réalisera la coupe rase dans les différentes zones affectées par ces dépérissements (voire photo ci-dessus).

La coupe sera ensuite replantée, « afin de démarrer le processus de régénération du peuplement. »

Les châtaigniers en voie de dépérissement seront remplacés par d’autres châtaigniers, en bonne santé, eux et par des chênes.

Il en coûtera tout-de-même 23 000 euros au total pour mener à bien la replantation qui sera opérée à l’automne 2026. Une somme financée à 80 % par une subvention du Département de l’Isère.

La coupe se déroulera, elle, durant les hivers 2024 et 2025.

L’illustration en tout cas de la mauvaise santé d’une partie de la forêt française qui, selon les spécialistes est en train de s’aggraver.