Audrey Quey étant partie après quatre ans et demi à la tête du parquet, Vienne vient de voir nommé un nouveau procureur : Oliver Rabot, 47 ans, qui vient de prendre ses fonctions.
Des habits de procureur tout neufs par ailleurs pour ce dernier puisque cet ancien élève de l’Ecole de la Magistrature (promotion 2003) était auparavant vice-procureur, pendant six ans, chef de la permanence du Parquet de Lyon.
Cette appétence pour le droit, la justice, lui a été léguée par sa grand-mère. « Elle m’emmenait à des audiences de comparution immédiate, au palais de justice de Paris. Institutrice, elle avait le goût de faire découvrir à ses petits-enfants la vie en société », se souvient Olivier Rabot avec un large sourire.
Il aurait pu devenir avocat, obtenant le CAPA (certificat d’aptitude à la profession d’avocat), après un DESS en droit notarial et un DEA en droit privé général à l’Université Paris II.
Mais c’est vers la magistrature qu’il se dirige naturellement. Après l’Ecole de la Magistrature de Bordeaux, ses stages le mènent d’abord successivement à Carpentras, puis à Avignon, et déjà au parquet.
Son premier poste est celui de substitut auprès la cour d’appel de Rouen.
Il retourne ensuite dans sa ville d’origine, au ministère de la Justice à Paris où il assure notamment les fonctions de « chef de bureau de la police judiciaire », ce qui le frotte aux enquêtes, à la procédure, à la médecine légale. Et ce, avant donc de prendre de nouvelles fonctions à Lyon, en 2016 ; puis donc désormais à Vienne.
« J’arrive dans un parquet qui fonctionne parfaitement, pleinement pourvu depuis 2022, de six magistrats », décrit le nouveau procureur.
Parmi les objectifs qu’il s’est assigné : maintenir les délais de traitement des dossiers qui sont plutôt bons à Vienne, avec une moyenne d’environ 6 mois, ce qui, par exemple, est nettement meilleur qu’à Lyon. « Nous sommes là pour rendre la Justice, pas pour faire attendre les gens », insiste Olivier Rabot.
Ses priorités s’inscrivent dans la continuité de ses prédécesseurs : d’abord la lutte contre les atteintes aux personnes dont les violences intra-familiales ; en second lieu la délinquance et la criminalité organisée et les trafics de stupéfiants « qui créent une insécurité qui gangrène certains quartiers ».
Enfin toujours au rang des priorités, il portera une attention particulière aux atteintes faites aux représentants de l’Etat, élus et aux personnels, « signes d’atteinte aux symboles de l’Etat », comme un certain nombre de faits divers l’ont malheureusement rappelé ces derniers temps.
Photo : Noémie Philippot