Il y a quelques années de cela, une première tentative qui n’avait pas duré pour cause de Covid, avait été tentée par les Hospices Civiles de Lyon avec l’ouverture d’un restaurant baptisé baptisé « La Villa » et signé du chef médiatique Thierry Mars, à l’entrée même de l’hôpital Edouard Herriot ouvert aux soignants comme aux patients, mais il était aussi ouvert à tous. Bis repetita, l’hôpital Edouard Herriot accueillera à nouveau un restaurant à partir du lundi 16 septembre.

Tenu par les concepteurs de la marque culinaire « La Petite Syrienne », ce nouvel établissement, baptisé « La Villa 17″, sera là encore ouvert à tous « et proposera une cuisine méditerranéenne, locale et bio, traduisant l’engagement dans la transition écologique », précisent les HCL.

Il est situé à l’entrée de l’hôpital Edouard-Herriot dans le 3e arrondissement de Lyon. Tourné vers l’extérieur, au niveau de la place d’Arsonval, le restaurant se veut ouvert non seulement aux soignants et patients, mais à tous.

Il fait suite à « La Villa ». Tenue par Thierry Marx, le chef doublement étoilé, pendant deux ans, la brasserie avait baissé le rideau à cause de la pandémie de Covid-19 et du confinement en 2020.

Depuis 2020, les Hospices civils de Lyon cherchaient un repreneur et avaient lancé pour cela un appel d’offres en 2022. Appel d’offres qu’a donc remporté la marque culinaire « La petite syrienne ».

A partir donc du lundi 16 septembre, Ruba et Mhiar Khatib serviront donc, dès 8h , leurs premiers petits déjeuners dans ce qui devient leur « premier vrai restaurant physique ».

Ils sont en effet les concepteurs de la marque culinaire « La Petite Syrienne », au départ un simple food-truck qu’ils ont largement développé,

Il faut dire que les deux créateurs de « La Petite Syrienne », Ruba et Mhiar Khatib possèdent un parcours peu commun.

Après avoir fui la guerre, ce couple de Syriens arrive à Lyon en 2016. Travaillant d’abord dans de grandes entreprises ils doivent alors se réinventer, dans un pays dont ils ne parlent pas la langue.

Tous deux passionnés de cuisine, ils décident de se lancer dans cette activité, d’abord en louant des emplacements dans des festivals, puis en parvenant, grâce à une campagne de financement participatif, à s’acheter un food-truck, qu’ils déplacent dans toute l’agglomération lyonnaise.

Leurs plats traditionnels syriens et méditerranéens, qu’ils déclinent aussi en version « traiteur », font rapidement recette.

En 2022, ils sont sélectionnés pour exploiter le café-bar- restaurant de la Médiathèque de Rillieux-La-Pape.

Depuis, Ruba et Mhiar ont ouvert quatre autres points de vente physiques à Lyon. « La Villa 17″ sera le plus important.

L’idée des deux repreneurs de ce restaurant au sein de l’hôpital est de créer, au-delà d’un simple restaurant, un lieu polyvalent, proposant non seulement une offre de restauration continue et adaptée aux différents horaires de la journée, mais aussi des solutions de coworking et un espace privatisable pour des conférences ou réceptions.

« Nous souhaitions également que le nouveau projet s’inscrive pleinement dans les objectifs de responsabilité sociale et environnementale des HCL : favoriser une alimentation durable, réduire les déchets, privilégier les circuits courts, encourager la formation et l’intégration… », détaille Marion Coquériaux des HCL.

Composé d’un rez-de-chaussée et d’un étage, « La Villa 17 » possède une capacité d’environ 120 places.

« Le but, c’est vraiment d’accueillir tous types de clientèles. Nous allons tester, à partir de fin octobre, des brunchs pour les familles, avec des activités pour les enfants, les mercredis après-midi notamment. Et puis, comme sur nos autres sites, nous allons lancer des ateliers de cuisine, généralement bien appréciés. L’idée, dans ces murs que nous avons entièrement redécorés, est de concevoir un lieu qui n’existe pas : professionnel et en même temps familial, un lieu à vivre, à manger, mais aussi un lieu pour se rencontrer », détaillent Ruba et Mhiar Khatib.

En espérant que l’expérience durera plus longtemps que celle de Thierry Marx, mais tout porte à y croire…

Photo (Lyon Saveurs)-Le restaurant de l’hôpital Edouard Herriot lorsqu’il était signé Thierry Marx