Jean-Pierre Barbier l’a réaffirmé aujourd’hui en ce jour de rentrée scolaire : le Département de l’Isère va financer des « cours oasis » dans tous les collèges du Département. Avec cet objectif : tous les collèges devront être dotés de ces cours arborées et végétalisées pour lutter contre les conséquences du changement climatique d’ici 2030.
« Nous voulons transformer les cours macadam en espaces de fraicheur ombragés », a expliqué en ce jour de rentrée scolaire Jean-Pierre Barbier.
« Ces aménagements visent un gain allant de 2 à 8°C au printemps et en été, ce qui permettra de meilleures conditions d’enseignement et d’apprentissage, ainsi qu’une meilleure prise en compte du cycle de l’eau », a-t-il précisé.
Mais d’abord, une cours oasis, c’est quoi ?
C’est une cours qui pour gagner en fraicheur l’été a été végétalisée, désimperméabilisée et dont la couleur des revêtements a changé.
La végétalisation permet à la fois un meilleur ombrage et une baisse des températures extérieures via l’évapotranspiration des végétaux.
Les végétaux rejettent en effet une partie de l’eau qu’ils absorbent dans l’atmosphère sous forme de vapeur. Ce processus est essentiel dans le cycle de l’eau et offre de nombreux avantages : c’est un climatiseur naturel, rafraichissant l’air ambiant de 2 °C à 8°C. Il améliore la qualité de l’air en émettant notamment de l’oxygène, préserve les ressources en eau du sol et protège contre les inondations.
Les essences de végétaux choisies sont locales et peu consommatrices en eau, et « doivent s’adapter à chaque cour de collège et à respecter l’identité paysagère des environs (effets des saisons, volumes et ports variés, couleurs, aspect du feuillage…). »
Concernant les arbres, « sont privilégiés ceux de moyenne et haute tige permettant d’apporter beaucoup d’ombre. »
Et le Département de préciser : « dans la mesure du possible, la végétalisation couvrira les trois niveaux : herbacée/vivace (prairie et couvre-sol), arbustive (haies à croissance et taille limitées) et arborée. »
Autre avantage : pour planter il faut désimperméabiliser, mais aussi remplacer les revêtements en enrobé et béton par des revêtements drainants qui permettent une réduction de la température de l’air par évaporation de l’eau retenue dans les matériaux.
Des solutions alternatives au rejet des eaux pluviales dans le réseau d’assainissement sont mises en œuvre suivant le potentiel de chaque site : création de noues, puits perdus, tranchées drainantes et/ou bassins d’infiltration.
Sur les espaces où les enrobés sont nécessaires, ils sont remplacés par des enrobés drainants de couleurs claires. Ces couleurs permettent en effet de réduire l’effet d’accumulation de chaleur et de réflexion vers les bâtiments.
Cette opération « cours oasis » du Département a débuté en 2020, en privilégiant les cours les plus affectées par la chaleur.
Actuellement quatre cours sont terminées dont celle du Collège Georges Brassens à Pont-Evêque et de Jean Vilar à Echirolles (photo de tête).
« Vingt-et-une seront en cours d’aménagement d’ici à l’automne 2025 », explique le Département.
Et enfin, dix auront des études de programmation et de conception lancées cette année.
« D’ici à 2030, toutes les cours de nos collèges seront oasis ! », assure Jean-Pierre Barbier.
Photo : la cours de Collège Jean Vilar à Echirolles est devenue une « cours oasis »