Dans un précédent article annonçant la journée de mobilisation hier vendredi 26 avril à l’hôpital de Vienne, vivre-vienne avait annoncé (le 21 avril) un nouveau type de SMUR qui doit être créé prochainement : un « SMUR Infirmier » pour pallier les défaillances du SMUR actuel.
Une décision qui ne fait assurément pas l’unanimité au sein de l’hôpital si l’on croit nos confrères de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes qui ont interrogé des professionnels de santé impliqués dans ce projet.
En effet, dans ce cadre, des infirmiers sont invités à se former pour partir sur le terrain, uniquement accompagnés d’un ambulancier.
Infirmière au centre hospitalier de Vienne depuis 1999, Véronique explique ainsi à France 3 : « cette solution, c’est de partir sans médecin. Ça divise un peu le personnel. On nous a demandé, à la hâte, de suivre une formation de 28 heures pour pouvoir partir en ‘équipe paramédicalisée’, c’est-à-dire sans médecin, avec seulement un ambulancier et une infirmière ».
A savoir que cette mesure, se fait sur la base du volontariat de la part des infirmiers.
Avec ses collèges, Véronique a débrayé ce vendredi 26 avril . Elle explique pourquoi : « c’est aberrant. On a un Bac+3, on n’a pas un Bac+10 comme les médecins. On n’a pas les mêmes compétences. Certes, des protocoles seront bien définis, mais j’estime que l’on n’est pas aptes à partir sur ce genre d’interventions. Il nous faut des médecins, c’est impératif. Pour ma part, j’estime que c’est trop dangereux. Je suis à deux ans de la retraite et je n’ai pas envie de mettre ma carrière en vrac pour une potentielle erreur médicale. Je ne suis pas médecin, je le revendique, je suis infirmière. »
Enfin, pour Samy Gacem, secrétaire général de la CGT au sein de l’hôpital de Vienne, avec cette mesure, toujours pour France 3, »on veut mettre un pansement sur une jambe de bois. On est en train de faire culpabiliser les collègues infirmiers en leur disant que s’ils ne partent pas en équipe paramédicalisée, ils mettent en danger la santé de la population. Ce n’est pas de la faute des infirmiers, c’est de la faute des médecins… »
Bref, la polémique est lancée…