Pire qu’à Chasse-sur-Rhône dont le maire, Christophe Bouvier est déjà très en pointe pour lutter contre cette forme insidieuse de pollution de l’eau potable, celle provoquée par la présence de Pfas ou polluants éternels.

Une campagne de tests basée sur le volontariat des usagers de l’eau du robinet a été lancée au mois de mars 2024 dans 32 communes françaises à l’initiative du parti EELV Les Ecologistes.

Cette campagne initiée par le député écologiste de Gironde Nicolas Thierry avait pour objectif de rechercher les concentrations en Pfas, autrement appelés polluants éternels.

Des campagnes de recherche de Pfas dans les cheveux des députés avaient été faites précédemment et étaient assez éloquentes pour dire que ces polluants étaient déjà présents dans notre corps.

Depuis 2020 une directive européenne impose une limite à respecter de 0,1 microgramme par litre pour la somme de 20 PFAS.

Pour le parti les Ecologistes, « en ce qui concerne les résultats sur le secteur de Le Péage-de-Roussillon, on peut dire qu’ils sont alarmants car on retrouve 10 variants de Pfas sur les 20 recherchés (c’est le record des 32 communes testées) qui à cause de leur effet cocktail font que les concentrations dépassent les seuils fixés pour l’eau potable selon les normes de qualité française et européenne (norme européenne pour l’eau potable fixée à 0,1 μg/litre. »

Pour information, au Danemark le seuil de PFAS et de 0.002 microgramme par litre,

Et de donner la comparaison à titre d’exemple, « à Péage-de-Roussillon il y a 0,1170,1 μg/litre et à Givors 0,123 microgramme par litre. À Péage de Roussillon nous avons donc un seuil 58 fois supérieur et à Givors 61 fois supérieure ! »

Pour les Ecologistes, « ces résultats sont à mettre en relation avec les ceux t connus plus à l’amont du Rhône avec le prélèvement d’eau du robinet de Givors plus près des producteurs industriels de Pfas que représentent les entreprises Arkema et Daikin (entreprises contre lesquelles la ville de Lyon a d’ailleurs très récemment porté plainte). »

Pourquoi ?

« Mais pourquoi autant de Pfas sont retrouvés à Péage-de-Roussillon (10 alors que pour Givors il y en a que 7) » s’interrogent les Ecologistes ?

Et de répondre : « Il semblerait donc qu’il y ait d’autres sources de production de Pfas, plus localement aux alentours de Péage de Roussillon. »

Ils ajoutent : « il serait donc intéressant de chercher à mieux cerner les autres sources potentielles de polluants éternels en réalisant d’autres tests dans l’eau de consommation, au plus près de la zone industrielle de Salaise-sur -anne et Sablons sachant qu’il s’agit de la même nappe phréatique, à savoir la nappe alluviale du Rhône.
Ceci pourrait faire l’objet d’une prochaine campagne d’analyses. »

D’où toutes ces questions désormais posées : « qui sont les pollueurs ? Qui doit payer la facture de dépollution ? Qui doit payer les traitements contre le cancer ? Notre santé est-elle moins importante pour l’État que les profits de certaines entreprises ? »


Ces résultats ont été présentés lors d’une conférence de presse où étaient présents Quentin Dogon, co-référent du Groupe local des Ecologistes en Isère Rhodanienne  ; Isabelle Couradin écologiste et de l’association VIVRE ; Michel Meillon habitant de Péage de Roussillon qui a réalisé le prélèvement chez lui  ; Guillaume Gontard, sénateur de l’Isère et président du groupe écologiste solidarité et territoire au Sénat ; Christophe Bouvier maire de Chasse-sur-Rhône ; Loris Dumas co-secrétaire régional des jeunes écologistes et candidat aux Européennes sur la liste de Marie Toussaint ; Georges Montagne président de l’association Vivre ;  Yann Berhault Maire de Jarcieu et Cécile Michel co-présidente du groupe les Ecologistes du conseil régional Auvergne Rhône Alpes.