Deux importants projets de réhabilitation aptes à faire évoluer la Vallée de Gère sont programmés en 2018. L’architecte Patrick Rheinert prévoit de transformer l’usine Crétin en bureaux et espaces de coworking, tandis que l’usine Dyant accueillera le musée de la Draperie.
Objet de répulsion, la vallée de Gère avec ses anciennes usines à l’abandon, sa mauvaise image en matière de délinquance, va-t-elle devenir un objet d’attirance ? Pas exclu, si l’on croit les deux projets importants projets de réhabilitation qui devraient marquer ce quartier, quelque peu en marge de la ville.
Le premier projet émane de Patrick Rheinert, un architecte franco-allemand qui a jeté son dévolu sur l’ancienne usine Crétin pour y installer à la fois une partie de son cabinet actuellement à Vaulx-en-Velin, mais également un espace de co-working.
Mais ce n’est pas tout, le créateur de ce cabinet, Patrick-Stéphane Rheinert compte aussi y installer aussi son propre appartement.
Il faut dire que ce cabinet d’architecture a une spécialité, « la réhabilitation de bâtiments de manière atypique, amusante, multiple, en favorisant leur intégration dans la nature, c’est notre concept Grünbox », précise Patrick Rheinert.
Son idée : à partir de ces bureaux qui devraient être livrés à la mi-2018 ou à la rentrée de septembre, il s’agit aussi de participer à la reconquête déjà entamée par ailleurs, de la vallée de Gère.
C’est dans ce cadre qu’un espace de co-working rassemblant des professionnels ou des start-up œuvrant dans le domaine du Bâtiment et de la réhabilitation est également prévu au sein de cette ancienne usine.
« Nous voulons regrouper un certain nombre d’acteurs : on y trouvera une vingtaine de personnes spécialisées dans le design, l’urbanisme, l’architecture, le paysage, etc. », précise l’architecte franco-allemand. Il en est persuadé : « Il y a un avenir pour la Vallée de la Gère ».
1 100 mètres carrés de musée et une bibliothèque
Autre projet budgété et acté qui devrait voir le jour au milieu de l’année prochaine : le musée de la Draperie qui prendra place dans l’ancienne usine Dyant, actuellement en travaux pour l’accueillir.
C’est le principal élément de la reconversion des anciennes usines fermées en 2006.
Le musée de la Draperie s’étendra sur une superficie de 1 100 m2.
Il comportera une salle introductive vitrée de 93 m2, pouvant accueillir 50 personnes. Le cœur du musée, soit 851 m2 sera consacré à l’exposition d’une trentaine de machines « retenues en fonction de leur pertinence au sein d’un parcours cohérent sur le cycle de fabrication des tissus, de leur encombrement au sol et de leur charge. »
On trouvera également au sein de cette ex-usine Dyant, la bibliothèque de la Vallée de Gère qui s’installera aussi l’année prochaine sur ce nouveau site, en principe à l’automne 2018.
Le musée devrait drainer un public important, en tout cas plus que l’actuel musée situé à l’Espace Saint-Germain qui n’attire que 1 300 personnes par an. Ce qui devrait contribuer à l’animation du quartier de Gère qui de facto va aussi devenir un lieu d’attraction touristique inclus dans les circuits de visite de la Ville…