A quelques jours de la trêve hivernale, les forces de l’ordre ont procédé en ce matin du lundi 30 octobre à l’évacuation d’un grand squat bien connu à Lyon, celui dit de « La Pyramide ».
Une quarantaine de familles, parfois avec des enfants en bas âge, logeaient dans cet immeuble. Beaucoup n’avaient pas de solutions de relogement, mais pour la préfère, ce n’est pour la majorité, plus le cas.
C’est simple, pour Fabienne Buccio, préfète du Rhône, il fallait appliquer « la décision de justice, après avoir entendu éles positions contradictoires exprimées ces derniers jours par la mairie de Lyon : ce squat, tenu illicitement par des marchands de sommeil, avait fait l’objet d’un signalement par le Maire de Lyon au titre de l’article 40 du Code de Procédure Pénale. »
Et la préfète de préciser : « Il s’inquiétait notamment des faits de violences sexuelles, de prostitution et de consommation de drogues. Il avait également signalé aux services de l’État un risque grave et imminent pour la sécurité et l’intégrité physique des occupants compte-tenu de l’état de vétusté du bâtiment. »
Pour la représentante du gouvernement, « un travail préparatoire d’orientation avait été engagé depuis plusieurs semaines pour analyser les situations et les vulnérabilités individuelles. Déjà 25 enfants et adultes avaient été mis à l’abri depuis la fin de l’été 2023. »
Et d’assurer que « l’opération de ce jour a permis l’orientation de 74 personnes vers des places d’hébergement en hôtel pour une durée de 8 nuits dans la métropole de Lyon et les départements du Rhône et de la Loire. Ce dispositif temporaire permettra la mise en œuvre d’un examen de leur situation administrative et d’un diagnostic social individualisé et complet. »
De surcroît, toujours selon la préfète : « six personnes bénéficieront par ailleurs de l’aide au retour proposée par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et 2 personnes seront prises en charge par le dispositif national d’accueil en faveur des demandeurs d’asile. »
Bref, l’opération a bien pu avoir lieu comme prévu, mais Fabienne Buccio néanmoins, « regrette par ailleurs les manœuvres déployées pour empêcher son bon déroulement au détriment de la sécurité des occupants… »