A l’époque, on ne parlait pas de HLM (Habitat à Loyer Modéré), mais de HBM (Habitations à Bon Marché). C’est ce qui est indiqué sur une plaque devant la façade de l’immeuble situé 23 avenue du Général Leclerc à Vienne. Celle-ci indique la date de sa construction : 1925 ! Cet immeuble “historique” qui n’a jamais fait l’objet depuis sa construction “de gros travaux de réhabilitation” est en train d’être rasé. Il va être transformé en un ou plusieurs immeubles essentiellement à destination des étudiants.
Logiquement construite sur l’avenue du Général Leclerc, il s’agissait de la résidence Leclerc. Edifiée en 1924 et 1925 et composée de 22 logements, c’est la plus ancienne résidence du bailleur social viennois Advivo. Ou plutôt c’était. La travaux de déconstruction viennent en effet de démarrer.
En octobre 2014, le bailleur social Advivo, constatant un accroissement de la vacance liée à la vétusté de la résidence, avait d’abord envisagé de mener une réhabilitation. Les études mènent au constat que la réhabilitation est nécessaire mais onéreuse. Le coût travaux par logement se serait élevé à 88 000 euros HT hors travaux de voiries.
Trop onéreux. C’est donc vers un programme de démolition que l’Office s’oriente alors : la résidence est totalement vide de locataires depuis octobre 2020.
Les travaux de démolition vont ainsi durer jusqu’au début du mois de juillet.
Comme il est de tradition à Vienne ville la gallo-romaine, après démolition, l’inRAP (institut nationale de Recherches Archéologiques) interviendra sur ce site pendant neuf jours pour effectuer un sondage des anciens emplacements des bâtiments.
Les archéologues disposeront ensuite d’un délai de trois mois pour remettre leur rapport qui devra statuer sur la nécessité de réaliser ou non des fouilles plus approfondies sur ce site.
Dernière phase, enfin : une fois les ex-HBM rasés, la volonté de Thierry Kovacs, président du bailleur social Advivo est de construire à la place des logements à destination des étudiants de la ville. Cela se sait peu : ils sont désormais 1 600 à poursuivre leurs études à Vienne et ont parfois du mal à se loger in situ. Il s’agit donc désormais de développer une offre à leur destination.
Il restera tout-de-même un petit bout de l’immeuble sur place sous la forme de témoignage historique : la plaque qui figure sur la façade (photo ci-dessous) sera conservée et mise en évidence au sein du futur immeuble…