Le trafic fluvial à l’arrêt sur le Rhône n’a pas repris, mais la situation s’est tendue aujourd’hui sur le barrage de Reventin-Vaugris où un piquet de grève est en action sur le site depuis le 16 mars, bloquant la navigation fluviale.
Premier stade : ce matin du jeudi 6 avril, à la demande de la direction de la CNR, les gendarmes ont évacué la vingtaine de grévistes qui occupaient les locaux…
Certains salariés, non protégés par un mandat syndical ont en outre reçu une requête en référé visant, détaille la CGT « l’occupation sans droit ni titre du domaine public concédé à la CNR ». L’audience est fixée le 7 avril à 14 heures au tribunal administratif de Grenoble.
« Dans ce cadre le piquet de grève a été levé ce matin », explique la CGT.
Dans le même temps, une autre action en justice était mené epar la direction de la CNR via une assignation envers les grévistes, ce jeudi après-midi 6 avril au tribunal de Vienne. Toujours pour la CGT, « la procédure engagée n’a pas de fondement et vise à contourner le refus de l’Etat de réquisitionner les salariés grévistes ».
En l’occurrence, pour la CGT, « c’est le droit de grève qui se trouve attaqué ».
Pour autant, le trafic sur le Rhône va-t-il reprendre dans l’immédiat ? Non, car les grévistes sont toujours présents sur le barrage, même s’ils n’occupent plus les locaux. Et s’ils décident de reprendre le travail, il faudrait deux jours pour que l’écluse actuellement à sec puisse reprendre du service (photo).
Enfin, le pont de Pâques ne devrait pas jouer non plus en faveur d’une reprise rapide du trafic bloqué depuis plus de trois semaines déjà.
A suivre, donc…
Photo-L’écluse du barrage de Reventin-Vaugris à sec, avec Delphine Peyron, la délégué CGT de la CNR