A deux reprises, Thierry Kovacs dans ses vœux, d’abord en ligne, puis jeudi soir au Manège a fait référence à un article paru dans le journal britannique The Daily Telegraph en août dernier et titré : « Vienne, plus belle ville de France dont personne n’a jamais entendu parler ». De quoi particulièrement satisfaire le premier magistrat viennois qui a conclu hier soir ses vœux aux Viennois en parlant de Vienne « comme la plus belle ville de France, tout court ! », sous les applaudissements nourris du public.
Comment donc un article dans un journal britannique a -t-il pu avoir un tel écho, constituant une « promo d’enfer » pour la Ville à un niveau tel qu’aucune campagne de communication de l’Office du Tourisme n’aurait pu atteindre.
Ce journaliste du Daily Telegraph, Chris Leabeater, a visité Vienne à l’invitation de l’Office du tourisme de Vienne en compagnie de trois autres journalistes spécialisés de la presse britannique. Ils ont visité la ville et ses environs tandis que se déroulait Jazz à Vienne.
Manifestement enchanté de cette visite par ce qu’il avait découvrir, il a d’abord sorti cet article en août qui a sans doute intéressé les lecteurs du journal, mais sans plus…
C’est en fait la reprise de cet article, alors traduit en français dans le magazine « Courrier International » tiré à 170 000 exemplaires, sans compter le site Web où cet article est également apparu, fin septembre, qui a fait le buzz. D’autant qu’il a connu une caisse de résonance immédiate, ledit article étant reprise par des qjournaux régionaux et nationaux
Et effectivement lorsqu’on écrit « Oubliez Vienne en Autriche, il est temps de visiter la jolie ville de Vienne en France », il y a de quoi attirer l’attention. D’autant que la suite est autant dithyrambique.
Enfonçant le clou, le journaliste explique que « on pourrait même dire que Vienne est la plus belle ville française dont personne n’a jamais entendu parler. Pas seulement en raison de ce temple, mais aussi de son emplacement géographique ».
Et d’ajouter :« À ce stade, une précision s’impose : en réalité, Vienne est juste une ville de province de 30 000 habitants, éclipsée par sa proche voisine Lyon, qui se situe à 35 kilomètres en amont. Mais allez la visiter pendant les mois les plus chauds, lorsque les dîneurs s’entassent à l’intérieur ou à la terrasse des petits restos de la rue du Musée et de la rue de la Table-Ronde… »
Au passage, ill redonne sa vraie place au Temple d’Auguste et de Livie ordinairement éclipsé par la “Maison Carrée” de Nîmes.
Décrivant le Temple, il écrit ainsi : “ On se trouve face à un chef-d’œuvre de l’art antique avec ses seize colonnes corinthiennes et une symétrie parfaite, une merveille du Ier siècle qui, par sa forme et son état de conservation, n’a d’égale sur le sol français que la Maison carrée de Nîmes, conçue presque à l’identique
Difficile pour l’heure, selon Olivier Sanejouand de quantifier les retombées en termes de tourisme d’un tel article.
Mais le directeur de l’Office du tourisme qui s’est engagé depuis plusieurs années à faire sortir Vienne de l’anonymat touristique estime que c’est « une travail de fond global : nous avons comptabilisé 70 articles concernant la ville de Vienne dont quatre pages par exemple dans « le Parisien ».
Et d’ajouter : « bien évidemment que tout cet ensemble est en train de transformer l’image de Vienne et ne peut qu’avoir un effet positif sur le tourisme ! »
Le journaliste du Daily Telegraph avait in fine tort, mais il y est pour quelque chose : Vienne n’est déjà plus la Ville dont personne n’a entendu parler…