La liste égrenée par Thierry Kovacs, maire de Vienne, lors du conseil municipal du lundi 19 décembre à la salle-des-fêtes explique amplement la délibération qui a été proposée aux élus.
« Le 24 juin dernier, les mariés ne se sont tout simplement pas présentés en mairie, sans prévenir, sans s’excuser;… le 11 juin,, les mariés étaient arrivés avec trois quarts d’heure de retard à la mairie, ..le 24 septembre : ce sont des coups de feu en l’air qui ont été tirés lors du mariage…peu après, c’est un drone qui photographiait les mariés et invités, sans autorisation… » a ainsi rappelé le premier magistrat viennois..
D’où une délibération lue par Manuel Belmonte, adjoint au maire chargé de la sécurité, dont l’intitulé a le mérite de la clarté : « Création de tarifs pour garantir le bon ordre lors des cérémonies de mariages célébrées à l’hôtel-de-ville… »
Cette délibération rappelle d’abord que dans le cadre de ses pouvoirs de police,« une charte pour une cérémonie de mariage réussie » a été mis en place.
Manifestement, ce n’est pas suffisant puisque les débordements cités ci-dessus ont perduré.
Ainsi désormais, selon cette délibération, deux chèques de caution d’un montant respectivement de 200 et de 500 euros seront systématiquement demandés aux futurs mariés au moment de la signature de la charte.
Ces chèques seront restitués après le mariage,… sauf en cas de manquements :
-de retard des futurs époux ou de leurs témoins de plus de 20 minutes par rapport à l’heure initialement prévue. Sinon, le chèque sera encaissé.
-Il sera également encaissé en cas d’annulation de la cérémonie le jour dit.
-Ou encore, en cas de non libération des locaux ou du parvis « entraînant le retard des cérémonies ».
Le chèque de 500 euros sera lui encaissé, « en cas de jets de confettis ou autres (riz, pétales de roses, pétards), par les époux ou les personnes du cortège dans les locaux ou sur le parvis de l’hôtel-de-ville nécessitant une intervention de nettoyage. »
Enfin, cette délibération indique « qu’en cas de retard des futurs époux, supérieur à 30 minutes, l’officier d’Etat-Civil chargé de la cérémonie pourra reporter celle-ci au premier jour ouvrable… »
La délibération a été votée par tous les élus de la majorité municipale, mais pas sur les bancs de la Gauche, d’où a émané cinq votes contre cette délibération jugée excessive.