Le risque de coupures d’électricité en France s’éloigne. Luc Rémont, nouveau Pdg d’EDF, a annoncé devant le Sénat que trois réacteurs nucléaires supplémentaires seront raccordés au réseau d’ici la semaine prochaine. Parmi ceux-ci figure le deuxième réacteur de Saint-Alban, en compagnie de Gravelines-3 et de Dampierre-2.
Le risque de délestage électrique s’éloigne au fur et à mesure que de nouvelles tanches de centrales nucléaires sont couplées au réseau.
C’est ce qu’a expliqué hier devant les sénateurs, le nouveau patron d’EDF, Luc Rémont qui a annoncé mercredi 14 décembre le redémarrage de trois réacteurs nucléaires « d’ici Noël ».
Ces derniers étaient arrêtés pour cause de traitement de problèmes de « corrosion sous contrainte » ou de visite de contrôle décennale.
Alors que le réacteur n°1 fonctionne, c’était le cas du réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Saint-Alban le long du Rhône, au Sud de Vienne.
Ce réacteur n°2 était à l’arrêt programmé pour maintenance.
L’opération de rechargement du combustible s’était déroulée en octobre.
Il faut savoir que pour produire en toute sûreté de l’électricité, les unités de production ont besoin tous les 18 mois environ, d’être mises à l’arrêt pour permettre le renouvellement d’une partie du combustible d’uranium.`
La production va donc pouvoir reprendre au sein de ce réacteur d’ici quelques jours.
Il faut savoir que la centrale de Saint-Alban qui emploie 1 100 salariés produit 30 % de l’électricité consommée en Auvergne-Rhône-Alpes.
« À ce jour », 41 réacteurs sont raccordés au réseau, a précisé le Pdg d’EDF, qui a débuté son mandat il y a trois semaines.
La puissance maximale installée des réacteurs en service s’élève à présent à 41,3 gigawatts (GW), « ce qui nous a permis – avec le soutien des Français, qui font preuve de sobriété, auquel je rends hommage – de passer cette première phase de froid sans difficultés sur le réseau », a salué Luc Rémont.
« Si nous sommes autour de 45 GW en janvier, la situation sera meilleure que celle qu’on pouvait anticiper en septembre », a estimé de son côté devant les sénateurs Thomas Veyrenc, directeur exécutif du pôle stratégie, prospective et évaluation de RTE.
« C’est très en dessous des minimums [50 à 55 GW], mais vu la situation dans laquelle on était, c’est très satisfaisant », a-t-il ajouté.
« Nous avons écarté le scénario le plus contraint, le scénario du pire », s’est félicité Thomas Veyrenc.
De bonnes nouvelles donc, même si la vigilance reste de mise…