Après « Carmen Jazz » dans le cadre de de Jazz à Vienne, c’était la 2ème comédie musicale « made in Vienne » : “Lucifer, entre ombre et lumière” a fait long feu.
Ce show qui se voulait inédit mêlait le chant, la danse, le théâtre, le cirque, la magie avec Eric Lee et les nouvelles technologies. Il a été programmé à quatre reprises (au lieu des six prévues), salle du Manège à Vienne, fin septembre, début octobre. La comédie musicale devait ensuite partir en tournée dans plusieurs salle de la région dont le Zenith de 7 000 places à Saint-Etienne pour rentabiliser cette comédie musicale. Tout a été annulé.
Le spectacle qui a coûté fort cher ne sera pas rentabilisé et ses promoteurs, Emmanuelle Pittalis et Maxime Proia qui l’ont produit se retrouvent manifestement face à des difficultés financières.
Une bonne partie des personnes ayant participé à cette création n’a pas été payée, à l’instar de l’illusionniste viennois Eric Lee qui avait intégré des tours de magie avec un matériel conséquent dans « Lucifer ».
« Pour assurer ma part de spectacle, j’ai fabriqué le matériel à mes frais, mais je n’ai toujours pas été réglé, c’est tendu », reconnaît-il.
Cette comédie musicale rassemblait onze danseuses et danseurs, sept chanteuses et chanteurs, mais au total, l’équipe “Lucifer” comptait pas moins de quarante personnes !
L’objectif originel était de déplacer d’abord près de 4 000 spectateurs au Manège à Vienne, avant une tournée dans toute la Région : il n’y a eu que 1 200 personnes.
Après Vienne, pas moins de onze dates étaient prévues dans la Région : deux salle 3 000 à la Cité internationale à Lyon, à Chambéry, Aurillac, etc.: la tournée devant se terminer donc de façon grandiose au Zénith de Saint-Etienne, plus grande salle fermée de la région avec ses 7 000 places !
Vu le très faible nombre de places prévendues, ses promoteurs ont donc préféré et prudemment annuler la tournée.
En fait, plus que la qualité du spectacle réalisé par des professionnels reconnu et qui tenait la route, c’est la grande faiblesse de la communication autour de ce même spectacle qui a très probablement amené cet échec. Le bouche à oreilles ne suffit pas : Il faut énormément communiquer pour remplir autant de fauteuils de salles de spectacles.
C’est ce qu’explique Eric Lee, partenaire de « Lucifer » qui craint de ne pas retrouver ses billes : « producteur c’est un métier. Or Emmanuelle Pittalis et Maxime Proia étaient des producteurs amateurs. Ils ont été dépassés. Pour rentabiliser un spectacle pareil, il faut plusieurs semaines, voire plusieurs mois de représentations ! Je comprends néanmoins leur déception. Il m’est arrivé moi-même d’investir dans un spectacle et de perdre de l’argent. »
Et d’ajouter aussitôt, « mais ce que je n’admets pas c’est qu’ils soient désormais injoignables. On parle même d’avocats ! Je trouve vraiment dommage qu’on en soit arrivé là. Il faut que l’on trouve un terrain d’entente…»