Ayant vendu en octobre 2020 après 44 années de bons et loyaux services la célèbre « Poterie des Chals » à Roussillon, la plus vieille de France (1843), Jean-Jacques Dubernard s’était installé il y a deux ans avec son épouse Nathalie dans la plus grande discrétion à Vienne. Et pour cause : on était alors en pleine crise Covid !
Jean-Jacques Dubernard avait alors pris place dans un atelier de 60 mètres carrés situé rue des Clercs, un local adapté, doté d’un vieux tour manuel, devenant rapidement l’une des attractions du quartier.
Il a vite étendu son empire voué à la poterie en occupant dans la foulée un local adjacent pour y donner des cours d’initiation et de perfectionnement à la poterie.
Non loin de là, son épouse, la sculptrice Nathalie Dubernard s’était, elle, installée non loin de là rue Teste du Bailler au sein d’un atelier d’une superficie de 60 mètres carrés également. Un atelier doté d’un lieu d’exposition, le tout baptisé « À Suivre ».
Tous deux n’avaient pu encore inaugurer leurs deux lieux dédiés à la poterie, à la céramique à la sculpture, bref à l’artisanat d’art pour des raisons pandémiques.
Ils se sont largement rattrapés hier samedi 22 octobre en transformant cette inauguration en véritable fête de quartier agrémentée d’un orchestre de Jazz manouche, le groupe viennois « Diabolo swing », en partenariat avec le restaurant « Les Frangins ».
Car, natif de Sainte-Colombe, attaché à Vienne, Jean-Jacques Dubernard, outre ses talents de potier est un fédérateur.
L’ambition de la municipalité de Vienne est de faire de cet angle rue des Clercs/rue Teste du Bailler un véritable pôle d’artisanat d’art.
On y trouve déjà deux luthiers, deux galeries de peinture associatives ainsi que le centre d’art contemporain, « La Halle des bouchers ».
Egrenant auparavant les pas-de-portes vides, les rues Teste-du-Ballier et des Clercs sont ainsi désormais en voie de renaissance.
Un tel « pôle d’artisans d’art » s’il s’étoffe encore a tout pour accroître l’attraction touristique de Vienne.
D’autres pas-de-portes, actuellement vides restent en effet libres pour accueillir de nouveaux acteurs.
La veille de son inauguration, Jean-Jacques Dubernard explique avoir vendu deux belles poteries à deux touristes américains ravis de découvrir un tel atelier à Vienne.
« Deux ans après notre installation, notre activité est viable », se félicite le potier.
Et à 67 ans, il n’entend pas dételer !