Sujet très sensible déminé ! Manifestement, la méthode était la bonne. La création d’un comité consultatif de 92 membres (dont 10 pour la majorité municipale et 3 pour l’opposition) pour préparer pendant neuf mois le Plan Général de Stationnement qui va s’appliquer au cours des quinze prochaines années à Vienne a abouti à un résultat que l’on aimerait retrouver plus souvent : des solutions pragmatiques qui permettent de prendre le sujet à bras le corps, dans la transparence et sans a priori.
Tel est le bilan que l’on peut tirer à l’issue du conseil municipal qui s’est tenu hier lundi 17 octobre à la salle-des-fêtes dont le gros morceau était justement ce Plan Général de Stationnement.
Il a été adopté évidemment par la majorité municipale, mais aussi par Florence David et Damien Prost-Romand, les deux élus “Nous sommes Vienne” et celui de “Rassemblons Vienne”, Adrien Rubagotti.
Les représentants de la Gauche sous la bannière “Vienne Citoyenne” ont choisi, eux, “l’abstention positive”. Les seules passe-d’armes sur le sujet se sont d’ailleurs déroulées entre Thierry Kovacs, maire de Vienne et rapporteur de la délibération et ce groupe et notamment Dominique Roux, d’ailleurs plus sur des questions de forme que de fond.
Le Plan Général de Stationnement, largement évoqué la semaine dernière par vivre-vienne a donc été adopté à une très large majorité.
Ainsi, l’opposition de Gauche (Vienne Citoyenne) a regretté avant le vote qu’il n’y ait eu que 3 représentants de l’opposition au sein du comité consultatif sur 92 personnes, Dominique Roux admettant “avoir apprécié la mise en œuvre du processus”.
Autre critique : que les débats de ce comité consultatif aient été animé par le maire et “non pas par une personnalité neutre”.
Et de proposer outre, le projet initial qui était celui de la Gauche d’installer un parking dans l’actuel gymnase Geroges Brun et qu’il y ait une navette électrique dans l’hyper-centre.
“Dans l’ensemble, nous approuvons les proposition faites, avec des réserves”, expliqua Dominique Roux, avant d’annoncer donc : “nous nous abstiendrons donc lors du vote, mais il s’agit d’une abstention positive”, ce qui amena de nombreux sourires sur les rangs de la majorité municipale.
Pour Adrien Rubagotti “Rassemblons Vienne” (Reconquête) , “Il ressort beaucoup de bonnes choses de ce Plan. En effet, il reprend des propositions que nous avons faites dans notre programme de 2020, comme l’agrandissement du parking de la gare, les parkings-relais ou l’extension de la gratuité des horodateurs de 20 à 30 minutes”.
“La seule problématique” mise en avant : “que sur les cinq prochaines années on ne crée de 40 places de parking supplémentaires.”
Même satisfecit du côté de “Nous sommes Vienne”, par la bouche de Florence David: “Ce Plan Général de Stationnement est à la hauteur car il permet de remettre à plat le problème de stationnement à Vienne. Il constitue même une prise de risque de la majorité, tant le sujet est sensible.” Florence David se félicita également que certaines des propositions de son groupe aient été reprises.
Deux bémols néanmoins : la nécessité d’une amélioration et d”une meilleure communication sur les transports en commun en direction des parkings relais et l’augmentation des tarifs à destination des actifs utilisants les parkings en ouvrage.”
De son côté, Damien Prost-Romand regretta lui aussi que les débats n’aient pas été menés par “une instance plus neutre”. Et de s’interroger : “Que fait-on si tous les ouvrages prévus ne sont pas réalisés pour une raison ou une autre ?”
Après avoir répondu à toutes ces questions, Thierry Kovacs annonça que le comité consultatif créé à cette occasion va perdurer sous la forme d’un “comité de suivi” pendant toute la mise en œuvre de ce Plan Général de Stationnement.
Le Plan Général de Stationnement est donc désormais voté : il ne reste plus qu’à l’appliquer : une œuvre de longue haleine…