Cela ne fait pas du tout l’affaire d’EDF qui s’était engagé à remettre en route rapidement de nombreux réacteur pour répondre à la demande d’électricité qui ne va pas tarder à croître au fur et à mesure que l’on entre dans l’hiver.
L’électricien national a en effet actualisé sur son site la date de redémarrage de plusieurs réacteurs dont le deuxième réacteur de Saint-Alban, au Sud de Vienne, en Isère ; au côté de Cruas 2 et 3 ; et de Tricastin 3 qui connaissent le même sort.
Ces retards vont d’une semaine, à près de trois semaines selon les réacteurs. A minima, sans doute si les grèves se poursuivent…
La raison : des mouvements sociaux en cours dans les centrales nucléaires qui peuvent « avoir un impact sur le planning de retour en production de certains réacteurs », a expliqué une porte-parole d’EDF.
Ce mouvement de grève vise à faire pression sur les négociations salariales des entreprises du secteur de l’énergie et notamment EDF, où une première réunion est prévue mardi.
« Nous sommes aujourd’hui à 30 réacteurs sur 56 qui fonctionnent, nous allons passer dans les prochaines semaines environ 40, l’objectif est de passer à 45 en janvier », avait expliqué Emmanuel Macron lors d’une interview télévisée mercredi.
« Cet objectif, tout indique que nous le tiendrons », avait-il assuré. Avec cette grève, ce n’est désormais plus du tout sûr…
Le gestionnaire du réseau RTE (transport de l’électricité) avait jugé en septembre le risque de tension sur le réseau électrique cet hiver « accru », mais « maîtrisable grâce à une forte mobilisation » en faveur d’économies d’énergie.
Ce retard annoncé constitue donc un mauvais signe…
Photo: la centrale de Saint-Alban qui compte deux réacteurs dont actuellement un à l’arrêt pour maintenance. Pour plusieurs semaines encore ?