Il sera proposé aux votes des conseillers municipaux lundi 17 octobre. Le nouveau Plan Général de Stationnement qui fait suite à l’ancien voté il y a quinze ans, veut à son tour dessiner les contours du stationnement à Vienne pour les quinze prochaines années. Il est issu des travaux d’une commission consultative de 92 membres qui ont travaillé 9 mois. Elle était composée de toutes les parties prenantes concernées par le stationnement, opposition comprise. Une consultation en ligne auprès des Viennois a enfin amené 121 propositions.
On le constatera ou non, lors de la séance du conseil municipal lundi prochain, mais à l’arrivée, ce Plan apparait consensuel.
“Pas de parking enterré”
C’est sans doute la raison pour laquelle l’idée de la construction d’un grand parking a été abandonné.
La municipalité avait envisagé un moment de construire un moment un parking sous la place de l’hôtel-de-ville, mais pas comme l’originel sur quatre ou cinq niveaux, mais sur un seul niveau : abandonné. “Nous renonçons à la construction d’un parking enterré à Vienne”, confirme Thierry Kovacs, maire de Vienne qui sera le rapporteur de la délibération “Nouveau Plan Général de Sttionnement”, lundi à la salle-des-fêtes ( début du conseil municipal à 19 h).
Le parking qui avait été proposé par le groupe “Vienne Citoyenne” lors de la dernière campagne des municipales, celui d’un parking à la place du gymnase Geroges Brun qui aurait in fine été installé à l’école Nicolas Chorier qui doit fermer ses portes, a lui aussi été abandonné là aussi lors d’un vote de la commission concultative.
Exit enfin, le projet de réinstaller un parking au Champ de Mars, comme autrefois, qui lui était porté par Adrien Rubagotti (Reconquête).
Ayant fait table rase du passé, les 92 membres de la commission consultatives ont fait en réalité de la dentelle pour répondre aux demandes de stationnements fort différentes et même parfois contradictoires, que l’on soit riverain, actifs, présent dans la journée à Vienne, navetteur, prenant le TER à la gare de Vienne, médecin ou artisan par exemple, etc.
Pour pouvoir contenter tout le monde, il a donc fallu élaborer un projet très élaboré et très complexe.
Nous y reviendrons de manière plus précise les jours prochains, mais on peut déjà résumer les grandes lignes du Plan Général de Stationnement qui sera proposé aux élus et qui se distingue par ailleurs par ses trois phases : à court (d’ici 5 ans), moyen (d’ici 10 ans) et long terme (d’ici 15 ans).
Il va d’abord se traduire-et c’est sans doute le plus important- par un solde positif entre 150 et 400 places.
Créations de 556 à 624 nouvelles places de parking
Ainsi, de 556 à 624 places seront créées en ouvrage. Le parking Centre ancien et ses 300 places sera ainsi intégralement transformé en zone verte. Il sera ensuite agrandi de 56 à 124 places selon le projet retenu.
La Ville réalisera à court terme un nouveau parking sur le secteur dit de “la Petite Vitesse” situé près de la Gare de Vienne. Ce qui permettra de créer 150 nouvelles places avec une possibilité d’extension de 150 places supplémentaies, à moyen terme
La Ville étudiera également, “en fonction des acquisitions foncières envisageable, la posssibilité de créer un parking de 200 places”, mais à long terme, entre la place Saint-Maurice et la palce Pichat.
Faites l’addition : en fonction des options proposées ce seront donc entre 556 et 624 nouvelles places qui verront le jour.
Seulement, parallèlement, de nombreuses places sont supprimées dans ce Plan Général de Stationnement.
Disparition de 235 à 397 places
L’objectif est dans le même temps de “reconquérir les espaces publics”.
Un simple exemple : l’actuel parking goudronné situé juste devant l’hôtel de Vienne va disparaître pour laisser la place comme auparavant à un jardin (exit 22 places).
L’actuel parking situé au centre de la place François Mitterrand va subsister mais va voir le nombre de ses places de parking de 70 à 40, car la place redeviendra arborée.
Le cours Brillier qui verra l’arrivée d’un couloir de bus et d’un piste cyclable verra la suppression de 53 places, à cours terme. Idem place Saint-Pierre : – 80 à -165 places à moyen et long terme. Idem avec la requalification de la place Saint-Maurice qui perdra 62 places à moyen et long terme.
Enfin, prévue à long terme, la requalification de la place de Miremont, selon les choix amènerait la disparition de 0 à… 80 places…
Au total cette reconquête et ce verdissement pour partie de l’espace public peut amener la disparition de 235 à 397 places de parking.
D’où donc en fonction de l’endroit où sera à l’avenir placé le curseur, le solde devrait permettre la création nette de 150 à 400 places. A comparer avec les 2 290 places actuelles, vertes, rouges et violettes.
Mais ce plan est beaucoup plus vaste puisqu’il évoque également dans ses quinze pages, le développement des transports en commun, une révision des tarifs (le plus souvent à la baisse) des différents abonnements et un allongement de la durée de gratuité des horodateurs ; mais aussi, une extension de la zone réglementée, etc.
Nous y reviendrons sur les différents aspects de ce plan dans de prochains volets, d’ici lundi, jour du vote. A suivre…
Photo: les fouilles engagées en 2018 pour la construction d’un parking souterrain, place de l’hôte-de-ville. Tout projet de parking enterré est désormais abandonné.