C’est parti, les travaux ont démarré depuis le mois d’avril au sein de l’ex-usine Crétin et avancent à grand pas : une quinzaine de personnes s’affairent actuellement sur le chantier. Les travaux qui sont menés devraient continuer à transformer l’image de la Vallée de Gère avec une façade et des terrasses que l’on ne pourra que remarquer, car végétalisées et beaucoup d’activités à l’intérieur….
Tout a démarré en 2016, quand l’architecte franco-allemand Patrick Stefan Rheinert a acheté au n° 75 de la rue Victor Faugier, à la Ville de Vienne une friche industrielle, en l’occurrence l’ancienne usine Crétin à l’abandon depuis des décennies. Et ce, avec pour objectif de la rénover et de la reconvertir en un lieu de vie éco-responsable.
Son nom : la Grünbox, un concept écologique qu’il a développé.
Les travaux devraient être terminés à la mi-décembre 2022. Ils abriteront alors un tiers lieu en rez-de-chaussée, des bureaux de coworking, quatre logements bénéficiant du soutien du dispositif Cœur de Ville, ainsi que le cabinet d’architecture et la résidence principale de Patrick Reinhert.
Une réhabilitation profonde dont le coût s’élève à 1 million d’euros.
Il faut dire que ce cabinet d’architecture a une spécialité, « la réhabilitation de bâtiments de manière atypique, amusante, multiple, en favorisant leur intégration dans la nature, c’est notre concept Grünbox », précise l’architecte franco-allemand.
Son idée : à partir de cette ancienne usine réhabilité, il s’agit aussi de participer à la reconquête déjà bien entamée par ailleurs, de la vallée de Gère.
C’est dans ce cadre qu’un espace de co-working rassemblant des professionnels ou des start-up œuvrant dans le domaine de l’environnement et du développement durable est donc prévu au sein de cette ancienne usine.
Un appel aux Viennois
Une usine dont Patrick Rheinhert veut retrouver la mémoire.
Il s’agissait d’une entreprise de mécanique qui fabriquait des machines pour les filatures.
L’architecte lance donc un appel aux Viennois pour retrouver des photos, des témoignages sur cette entreprise qui était l’un des fleurons de la Vallée de Gère lors de sa grande époque industrielle. (contact@architecturefuture.fr)
Autre initiative : on y trouvera aussi de l’agriculture urbaine, en l’occurrence deux petites serres horticoles et une champignonnière.
Un « tiers lieu », en l’occurrence un espace polyvalent devrait aussi voir le jour : un lieu mixte pouvant servir à la fois de restaurant à midi, de lieu d’exposition, d’espace de réunions, ouvert aux gens du quartier et de la Vallée de Gère.
On y trouvera enfin, au sommet de cette usine totalement transformée et verdie, une grande terrasse végétalisée. Les locataires des quatre duplex qui sont en train d’être construits bénéficieront également d’une terrasse.
Bref, un nouveau lieu qui pourrait bien se révéler emblématique de la nouvelle Vallée de Gère dont la réhabilitation profonde représente au global, tous chantiers réunis, rappelons-le près de 30 millions d’euros…
Patrick Rheinert compare, lui, l’évolution actuelle de la Vallée de Gère où le privé prend désormais aussi sa part en même temps que l’action des pouvoirs publics, à la réhabilitation de certains quartiers de Lisbonne devenus très tendance…