Après un 2ème passage à l’assemblée nationale, le projet de loi sanitaire va être définitivement adopté aujourd’hui par un ultime vote du Sénat, mettant fin aux mesures d’exception contre le Covid-19, mais prévoyant un possible test obligatoire aux frontières. C’est ce que signale Caroline Abadie, députée de la 8ème circonscription de l’Isère qui a été la rapporteure du texte.
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L’Assemblée nationale a adopté ce lundi 25 juillet 2022, le projet de loi mettant fin aux régimes d’exception créés pour lutter contre l’épidémie liée à la covid-19 à l’issue d’une commission mixte paritaire conclusive. Ainsi, explique la députée Caroline Abadie, “après deux ans d’épidémie de Covid-19 qui a causé près de 150 000 morts dans notre pays, les Français ont témoigné leur résilience face à cette crise inédite. Grâce aux efforts de chacun et notamment grâce à l’engagement des soignants, nous avons lutté ensemble et réussi à surmonter cette épreuve. Si tout n’a pas été parfait, force est de constater que, tant sur le plan sanitaire, que sur le plan économique, la France a su faire preuve d’une grande résilience.”
“Les Français ont appris à vivre avec le virus”
Et de poursuivre : “ Bien qu’il n’ait pas disparu aujourd’hui, les Français ont appris à vivre avec le virus. C’est dans ce contexte que nous mettons fin aux dispositifs d’état d’urgence sanitaire au 1er août prochain, comme nous nous y étions engagés. Le texte que nous avons voté ce lundi, nous permet de franchir la dernière étape de cette sortie de crise.
Ainsi, nous conservons deux outils indispensables à la protection des Français et à la lutte contre la circulation épidémique :
• Les systèmes d’information SI-DEP et Contact-COVID jusqu’au 30 juin 2023conformément au règlement européen et dans le but de faciliter les déplacements des Français en dehors de nos frontières ;
• Un test PCR négatif pourra être demandé aux personnes âgées d’au moins douze ans pour les déplacements depuis l’étranger, ou entre l’hexagone et les Outre-mer si la situation sanitaire l’exige dans des conditions très limitées.”
“Esprit de compromis”’
Pour la députée iséroise, “alors que les 13 projets de loi sanitaire ont toujours été des sujets controversés au sein de l’hémicycle, j’ai eu l’honneur de rapporter ce premier texte de la XVIème législature. Nous avons su démontrer qu’avec la volonté de travailler ensemble, dans un esprit de compromis, nous pouvions légiférer dans un contexte de majorité relative.
En effet, nos débats au sujet de la suspension des personnels soignants non vaccinés ont trouvé une réponse dans l’article 2 bis introduit par le Sénat : les procédures de réintégration seront fondées sur des critères épidémiologiques, médicaux et scientifiques appréciés par la Haute autorité de santé (HAS) et pourront concerner des catégories spécifiques, en fonction, par exemple, de leur exposition au virus.”
Et Caroline Abadie de conclure : “Vivre avec le virus, ne signifie pas sa disparition et de nouveaux variants pourraient émerger à l’avenir. Au-delà des outils que nous conservons dans ce texte, il est primordial que les Français complètent leur schéma vaccinal pour se protéger des formes graves du virus et qu’ils continuent à appliquer les gestes barrière pour limiter sa propagation.”