Public dansant sur les gradins, transes chaloupée dans le fosse devant la scène, chants repris à gorges déployées : aucun doute, la Nuit Africaine, le 1er juillet au théâtre antique de Vienne, 1ère soirée thématique de Jazz à Vienne a été incontestablement la plus chaude depuis le début du Festival, attirant près de 5 000 festivaliers pour une soirée cette fois sans arrosage céleste, comme la veille.
Il est vrai que James BKS qui ouvrit la soirée, alias “le secret le mieux gardé”, alias fils du regretté Manu Di Bongo s’employa dès les premières mesures à faire grimper la température en proposant une musique à la rencontre de toutes les influences, africaine, jazz, hip-hop, rap, afro-beat, bref inclassable, mais bien conçue et assurément très chaloupée. Elle se révéla apte à vite mettre le théâtre antique en transe avec l’aide de sa formation extrêmement tonique !
Bref, le public était à point pour accueillir la reine de Saba, en l’occurrence Angélique Kidjo, tout juste auréolée du Grammy du meilleur album “Muisque du Monde” qui ne rencontra en seconde partie aucune difficulté à relancer la machine qui partit à nouveau à cent à l’heure.
Avec des thématiques pourtant pas toujours follement joyeuses comme l’environnement ou l’esclavage, elle a su transmettre son énergie débordante, transcendant ses nombreux invités du soir, à l’instar d’Imany qui, entourée de deux violoncellistes véloces, a su, avec son exceptionnelle voix grave, faire chavirer le public.
Bref, une soirée Africaine qui a su allier rythmes limite transe et par moments, profondeur. On le savait, mais cette soirée le confirme : Mama Africa a beaucoup de ressources…