Le préfet de l’Isère a publié, mardi 17 mai, un arrêté plaçant les eaux souterraines du territoire situé à la frontière de l’Est lyonnais et du Nord-Isère en vigilance sécheresse de niveau 1.
La préfecture précise que « la situation de la ressource en eau souterraine est déficitaire pour la saison avec une recharge hivernale qui tend à s’achever ».
L’absence de précipitation et les fortes chaleurs annoncées pour la fin de la semaine n’offrent pas de perspective d’amélioration à court terme.
Cette vigilance concerne les communes de Janneyrias, Heyrieux et Villette-d’Anton. Pour l’instant, cette vigilance n’entraîne pas de restriction.
Placés au niveau 2
Ce qui n’est pas le cas des bassins versants du département : de la Bourbre, du Trièves, de la Matheysine et des Chambaran et les eaux souterraines de la Molasse Miocène Chambaran qui sont eux placés au niveau 2 d’alerte sécheresse.
Le niveau 2 d’alerte impose des restrictions : les usages non prioritaires de l’eau à partir du réseau d’eau potable sont limités (*).
“La situation actuelle conduit à inviter chaque consommateur d’eau à être particulièrement attentif à l’utilisation de cette ressource et au respect des mesures édictées. Des contrôles seront menés le cas échéant”, précise la préfecture.
Vous pouvez vous tenir informé de la situation de sécheresse en Isère et en France sur le site www.propluvia.developpement-durable.gouv.fr.
(*) Le niveau 2 d’alerte impose notamment les restrictions suivantes sur les usages de l’eau :
• Pour tous :
interdiction du lavage des voitures hors stations professionnelles ;
interdiction de nettoyer façades, toitures, trottoirs et autres surfaces imperméabilisées sauf si réalisé par une collectivité ou une entreprise de nettoyage
Pour les usages professionnels :
interdiction du remplissage des piscines de plus de 1 mÑ à usage privé, la remise à niveau est interdite de 18h à 9h ;
interdiction d’arrosage des pelouses et massifs fleuris publics et privés, des espaces verts publics, des jardins potagers, des stades et terrains de sport, de 11h à 18h ;
interdiction de remplir ou maintenir le niveau des plans d’eau de loisir à usage personnel ;
le débit naturel entrant doit être intégralement restitué à l’aval pour l’alimentation d’étangs ou de réserves installés sur des cours d’eau ;
réduction de 25 % et interdiction de 11h à 18h de tout prélèvement d’eau ou usage domestique de l’eau (par exemple les puits privés) ;
interdiction de manœuvrer des ouvrages hydrauliques entraînant des lâchers d’eau ;
interdiction des travaux en cours d’eau.
• Pour les usages économiques :
réduction de moitié du débit dérivé alimentant les plans d’eau et des étangs par rapport au débit dérivé autorisé ;
interdiction de laver les voiries (hors impératifs sanitaires ou sécuritaire) ;
interdiction de faire fonctionner les fontaines publiques en circuit ouvert sur l’eau potable dans la mesure où cela est techniquement possible ;
interdiction d’arrosage des golfs (hors green et départs).
• Pour l’agriculture :
baisse de 25 % des prélèvements agricoles non domestiques autorisés pour l’irrigation hors :
• cultures spécialisées (maraîchage – dont légumes de plein champ -, pépinières, horticulture, plantes en pot, cultures hors-sol, gazon en plaques et petits fruits) ;
• utilisation d’un outil de pilotage de l’irrigation et équipé d’un système d’irrigation localisée et économe (goutte à goutte, micro-aspersion…), et déclarés à l’administration ;
• prélèvements agricoles domestiques déclarés à l’administration ;
pour l’irrigation des cultures intermédiaires, un seul tour d‘eau est autorisé pour la levée des cultures ;
pour les autres prélèvements agricoles (hors irrigation ou assimilés domestiques) interdiction de prélever de 11h à 18h.
• Pour l’industrie et l’artisanat :
baisse de 25 % des prélèvements industriels ou artisanaux non domestiques autorisés pour leur usage économique hors :
• autorisations installations classées pour l’environnement disposant de mesures spécifiques sécheresse ;
• installations classées pour l’environnement ayant déjà diminué au maximum leur prélèvement économique ;
• installations classées pour l’environnement prélevant moins de 7000 mÑ sur le réseau d’eau potable