De nombreux habitants de Lyon et de la Métropole se sont retrouvés mercredi 27 avril sans ligne Internet ou avec un fort ralentissement. La raison : plusieurs câbles de fibres optiques ont été sectionnés : une enquête pénale a été lancée suite à ce sabotage avéré.
Une enquête préliminaire a été ouverte mercredi 27 avril après des actes de malveillance d’une ampleur sans précédent sur le réseau français de fibre optique, mais aussi à Lyon et au sein de la métropole lyonnaise où l’on a noté des ralentissements, voire carrément des coupures d’accès à Internet.
De ce fait, une enquête a été ouverte pour « détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation », « entrave à un système de traitement automatisé de données » et « association de malfaiteurs ». Les investigations ont été confiées à la DGSI, le renseignement intérieur, et à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).
Parmi les opérateurs toutchés, SFR a notamment constaté « plusieurs coupures de fibre » autour de Lyon, confirmant la piste du vandalisme.
Selon les premières constatations, ce sont des câbles « longue distance » inter-régionaux en fibre optique qui passent le long des autoroutes, des voies ferrées et voies navigables, qui ont été sectionnés volontairement en plusieurs lieux, notamment celle assurant la liaison Paris-Lyon.
Colonne vertébrale d’un réseau internet, le « backbone » sert à interconnecter le trafic internet entre différentes zones géographiques grâce à des fibres à très haut débit. Lorsque cet accès est coupé c’est toute la région qui est frappée.
La piste d’une forme de terrorisme numérique n’est pas écartée face à la coordination des attaques sur les câbles particulièrement bien faite, indique-t-on du côté des enquêteurs. A suivre…