Des douze musées départementaux de l’Isère, ce devrait être le plus fréquenté : le futur musée de l’Histoire de Vienne qui se développera sur 3 500 mètres carrés a été mis ce matin sur les rails : il devrait drainer de 100 000 à 140 000 touristes par an, lorsqu’ils sera terminé, d’ici…six ans. Et sera gratuit.
Il a suffi d’un paraphe en ce mardi 5 avril pour que deux des joyaux religieux et touristiques de Vienne changent de mains.
Au sein même de l’église/musée lapidaire Saint-Pierre (5ème siècle), Jean-Pierre Barbier, le président du Département de l’Isère et Thierry Kovacs, maire de Vienne ont en effet signé une convention qui transfère au Département, non seulement les deux églises Saint-Pierre et Saint-Georges, mais aussi, le bâtiment et le terrain contigus qui accueillaient une société d’expertise comptable et qui après un incendie, avaient été rachetés par la Ville.
Pour 1 euro, la Ville de Vienne cède tous ces édifices, mais restera propriétaires des collections qui seront prêtées pour 99 ans au Département. En revanche, c’est principalement le Département, mais aussi pour une part l’Etat qui mettront la main au portefeuille…
Le futur “Musée de l’Histoire de Vienne” qui, dès 2014, faisait partie du programme du candidat Thierry Kovacs lors de son premier mandat verra donc bien le jour. Pas demain, certes, mais après-demain : il faudra attendre fin 2027 ou début 2028 pour voir son inauguration, d’ici donc six ans…
Au passage d’ailleurs, comme le souligna Jean-Pierre Barbier, ce financement d’un projet à 32 millions d’euros (contre 5 millions d’euros pour le musée Champollion, le dernier en date) devrait réduire une certaine injustice.
Sur les douze musées départementaux que compte le Département de l’Isère, hormis celui consacré à Hector Berlioz et basé à la Côte-Saint-André, tous se situent dans le Sud de l’Isère.
Il y aura bien un rééquilibrage, puisque le futur Musée “de l’Histoire de la Ville de Vienne” devrait être celui qui drainera le plus visiteurs. Soit, selon les projections, entre 100 000 et 140 000 par an, soit bien plus que le Musée Dauphinois de Grenoble, pour l’heure le plus fréquenté de tous avec 80 000 visiteurs.
Une boutique, un salon de thé, deux salles d’expos temporaires…
Que verra-t-on dans ce futur musée qui bénéficiera d’une superficie de 3 500 mètres carrés ?
On y trouvera un véritable parcours permanent de 1 900 m2, de la Préhistoire, à l’Antiquité, en passant par les Allobroges, la période gallo-romaine, le Moyen-Age, la Renaissance, mais encore la Révolution, jusqu’à la riche période industrielle viennoise.
On y trouvera aussi deux espaces d’expositions temporaires, une boutique, une à deux salles pédagogiques et encore un salon de thé.
“Ce sera un musée à la pointe de la modernité”, assura Jean-Pierre Barbier : “on y présentera une muséographie et une scénographie innovante avec des dispositifs numériques interactifs voire même immersifs dans le but de faire vire un véritable expérience à chaque visiteur”.
Si tout se passe bien : le début des travaux est programmé pour mars 2025 pour une ouverture annoncée pour fin 2027/début 2028.
La directrice déjà embauchée
Entre temps, il va falloir lancer un appel d’offres, désigner un architecte, etc.
La future directrice du musée a déjà été embauchée. Elle prendra ses fonctions en juin.
Aucun doute, pour Thierry Kovacs, “Ce futur musée dont nous avons fait une priorité, renforcera l’attractivité touristique de notre territoire”. D’autant qu’avec l’aménagement prochain d’un troisième ponton, trois bateaux de croisières pourront stationner sur le quai en même temps, ce qui permettra de drainer près de 100 000 croisiéristes à Vienne. A savoir enfin, que, comme pour tous les musées départementaux de l’Isère, l’entrée de ce futur Musée sera gratuite…
Photo-Lors de la signature de la Convention entre la Ville de Vienne et le Département de l’Isère qui s’est déroulée en présence de Jean-Pierre Barbier, président du Département ; Thierry Kovacs, maire de Vienne ; Martine Faïta, Conseillère départementale et Patrick Curtaud, vice-président du Département en charge de la Culture.