L’ex-maire PCF de Givors, Christiane Charnay, battue au second tour, avait contesté le scrutin du 28 juin 2020 qui avait donné la mairie à Mohamed Boudjellaba et son équipe, évoquant des pressions exercées sur les électeurs dans deux bureaux de vote. Les deux listes avaient trente voix d’écart seulement.
Le Conseil d’État vient d’annuler les élections municipales de 2020 à Givors, comme le préconisait par ailleurs, le rapporteur public à l’audience du tribunal administrati du 8 octobre dernier.
Ce dernier avait relevé « de graves agissements » dans deux bureaux de votes dans un quartier de Givors.
La décision vient d’être confirmée par le conseil d’Etat. La plus haute juridiction administrative a suivi l’avis du rapporteur public, estimant que de « graves agissements » avaient bien eu lieu dans deux bureaux de vote.
Les résultats étaient contestés par la maire sortante PCF. Battue d’une trentaine de voix seulement par l’écologiste Mohamed Boudjellaba le 28 juin 2020, Christine Charnay avait immédiatement introduit un recours en justice.
Elle avait évoqué notamment « des pressions » exercées par les partisans de Mohamed Boudjellaba, le jour de l’élection. Sur son compte Faceook, l’ex-maire de Givors estime que cette décision » disqualifie définitivement l’équipe de Monsieur Boudjellaba en reconnaissant qu’il existait des irrégularités contraires aux valeurs de la république lors de cette élection. » Elle appelle déjà ses supporters « à se mobiliser » pour le futur scrutin.
S’estimant « frappé par une injustice », le nouveau maire de Givors avait fait appel de la décision du tribunal administratif en se tournant vers le Conseil d’Etat qui confirme donc l’annulation.
Il est probable que les Givordins vont devoir très probablement retourner aux urnes.
Photo- Mohamed Boudjellaba