C’est la mauvaise nouvelle du jour en Isère.
Alors que c’était l’inverse la semaine dernière, on constate désormais plus d’entrées en moyenne à l’hôpital (10,3) que de sorties (3,9) dans le département.
La raison à cette situation qui peut commencer à préoccuper : le taux d’incidence (nombre de patients atteints du Covid pour 100 000 habitants) qui était de 124, il y a une semaine a encore progressé, passant à 171.
Plus contagieux, le variant Delta du Covid-19 est désormais ultra-majoritaire dans le département de l’Isère avec 95 % des cas recensés.
Si l’on ne constatait pas, suite à cette situation, une hausse des hospitalisations et des patients admis en réanimation, la semaine dernière, ce n’est plus le cas.
Ce n’est pas un raz de marée, certes, mais la courbe s’inverse désormais avec 110 hospitalisations à ce jour, contre 65 la semaine dernière. Idem pour les services de réanimations des hôpitaux du département qui n’avaient presque plus de patients, mais qui doivent désormais prévoir de nouveaux lits : 6 patients en “réa” la semaine dernière, 13 aujourd’hui.
En bout de chaîne, par bonheur, on ne constate pas (ou pas encore) de décès.
Faut-il s’alarmer ? Est-on à l’aube d’une 4ème vague dans le département de l’Isère ?
Ce qui est sûr, c’est qu’au niveau national, on a repassé à la hausse la barre des 1 000 patients en réanimation.
En fait, la situation est “incertaine”, comme l’explique Olivier Véran, le ministre de la Santé.
En effet, on note dans certains pays d’Europe comme la Grande-Bretagne ou les Pays-Bas où une grande partie des habitants sont vaccinés, une baisse surprise et importante des contaminations, après avoir connu une certaine remontée.
Est-on dans cette phase en Isère où 61 % de la population est vaccinée avec au moins une dose, soit près de 80 % des habitants porteurs d’anticorps (avec les personnes ayant été atteintes du Covid-19), ce qui devrait finir par produire enfin des effets.
Bref, le pire n’est jamais sûr, mais il faut faire attention à ce que ces signaux inquiétants enregistrés ces derniers jours ne s’emballent pas. Ils vont être suivis comme le lait sur le feu…