Contrairement à toute attente, en cette période qui devrait être légère et consacrée aux loisirs, la carte de France du Covid-19 tend à voir le nombre de départements colorés en rouge, c’est-à-dire ayant atteint le seuil d’alerte, se multiplier.
C’est déjà le cas pour le département du Rhône qui affiche ce matin un taux d’incidence (nombre de cas pour 100 000 habitants) de 57, au-dessus du seuil d’alerte, fixé à 50.
Au rythme où se développe le variant Delta dans l’Isère, ce devrait être rapidement le cas dans le département où le taux d’incidence affiche ce matin 40, alors que ce taux était tombé à 15 seulement, il y a trois semaines. Les contaminations repartent nettement à la hausse.
Il faut dire que dans ce département de l’Isère, ledit variant Delta (ou L 452R) est désormais presque intégralement majoritaire avec un taux de 85,6 % chez les personnes contaminées selon Santé Publique France. Or, on sait qu’il est particulièrement contagieux.
Au niveau national, les cas positifs ont augmenté en une semaine de 57 %, les admissions en soins critiques de 23 %, toujours par rapport à la semaine dernière. Et cette fois, ce sont des patients beaucoup plus jeunes que lors de la dernière vague qui sont touchés avec une hausse des contaminations de 74 % chez les 10/39 ans.
Les personnes touchées sont à 80 % non vaccinées
Dans le Rhône, on est remonté à une moyenne de 153 cas positifs quotidiens et à 123 personnes hospitalisées ; ainsi que 22 personnes en réanimation.
On comptabilise en Isère 120 personnes hospitalisées (le 17 juillet) et 22 en réanimation. Les sorties de l’hôpital (2,4 en moyenne quotidienne) qui jusqu’à présent étaient nettement supérieures aux entrées commencent malheureusement à s’équilibrer (2,7 entrées en moyenne) en Isère.
Heureusement pour l’heure, on ne comptabilise pas, tant dans le Rhône que dans l’Isère, de nouveaux décès.
A 80 %, ce sont les personnes non vaccinées qui sont les plus touchées par cette 4ème vague. Parmi les nouveaux cas positifs, selon Santé Publique France, seuls 6 % étaient immunisés contre le Covid-19 avec un parcours vaccinal complet, donc deux doses. Ceux qui avaient reçu seulement une première dose représentent 14 % des cas.