Il aurait pu être le maire de Vienne succèdant à Louis Mermaz qui l’avait désigné comme son dauphin, après avoir été de nombreuses années son 1er adjoint, mais avait échoué face à Jacques Remiller.
C’est lui qui “tenait la boutique” quand le président de l’assemblée nationale qu’était aussi le maire de Vienne, baron de la Mitterrandie, qui était à Paris, toute la semaine.
Tous ceux qui l’ont connu apprendront avec une grande émotion la disparition de Gérarld Eudeline à l’âge de 86 ans.
Son sens de l’écoute, sa capacité à digérer les dossiers, son empathie naturelle, son ouverture et son attention aux autres l’avait fait apprécier bien au-delà de son camp politique.
Déjà conseiller municipal lorsque Gérard Eudeline était 1er adjoint, Jean-François Merle qui l’a beaucoup cotoyé décrit un “homme d’une très grande gentillesse qui ne se mettait jamais en avant. C’était quelqu’un qui avait une grande classe, qui était toujours au service des autres, tout en restant d’une grande discrétion.
Il s’est notamment beaucoup impliqué dans les échanges internationaux”
Et d’assurer : “C’était un homme rare, il restera pour moi, toujours un modèle, un exemple.”
Intégrant l’équipe de Louis Mermaz dès son premier mandat en 1971, Gérald Eudeline a été le premier adjoint de Vienne de 1983 à 2001.
Il avait été aussi sur la liste de Sylvain Laignel lorsque ce dernier a voulu rendre sans succès la ville au PS en 2008.
Professeur d’allemand au lycée de Saint-Romain-en-Gal, Gérald Eudeline a également été également successivement conseiller général PS de Vienne-Nord, de 1988 à 2008, mais aussi de Vienne-Sud de 1979 à 1985 et vice-président du Département en charge des Finances.
Il était marié et père de trois enfants.
Ses obsèques se dérouleront vendredi 18 juin à la chambre funéraires de Pont-Evêque.
Photo- Gérald Eudeline, à droite, en compagnie de Jürgen Zieger, maire d’Esslingen, qui a quitté ses fonctions cette année, photo prise lors d’une édition de Jazz à Vienne.