C’est le syndicat CGT de Renault Trucks, le constructeur de poids-lourds à Saint-Priest de (usine pont et essieux) qui s’indigne, estimant le récent licenciement de deux salariés de l’entreprise “révoltant”.
En cause : des images obtenues via la caméra de vidéosurveillance où l’un des salariés donne des coups de pied dans un distributeur de boissons afin de débloquer une pièce. Agacé, il a demandé à deux de ses collègues de lui prêter ensuite main forte, deux canettes tombent alors du distributeur.
Le syndicat décrit : “En fait, ce sont ces salariés qui avaient commencé à être volés eux-mêmes puisqu’ils avaient mis de l’argent dans un distributeur de boisson qui ne leur avait rien délivré…. La direction accuse ces salariés d’avoir un peu secoué le distributeur pour récupérer leur argent”. Et d’ajouter : “Ce que tout travailleur a dû faire au moins une fois dans sa vie !”
C’est pour le « vol » de ces deux canettes que ces deux salariés ont reçu une lettre de licenciement où une plainte de l’entreprise gérant les distributeurs figure.
En fait, explique le syndicat, “Renault Trucks a fait installer des caméras dans les ateliers officiellement pour surveiller les allées, entrées et sorties. On apprend aujourd’hui qu’elle a réorienté ces caméras pour surveiller les salles de pause et les entrées des toilettes.”
« Votre conduite est préjudiciable à la bonne marche de l’entreprise et constitue un manquement à vos obligations« , expliquait la missive reçue par les salariés comportant leur licenciement.
Les trois salariés licenciés ont décidé de contester la décision de licenciement devant les prud’hommes.