Le tribunal administratif de Lyon vient d’annuler pas moins de cinq arrêtés du préfet de la Loire de mars et avril 2020, lors du premier confinement. Des textes qui interdisaient la circulation sur les sentiers malgré les alertes des élus locaux montés au créneau. La Préfecture peut encore faire appel.
Alors que les Français s’apprêtent à alléger leurs conditions de vie, cette décision donne donc raison à ceux qui il y a un an ont voulu lutter pour leur liberté de se déplacer dans la nature.
Ils ont en effet été nombreux,, vivant au sein du parc du Pilat, à recevoir une une amende majorée de 375 euros, prélevée directement sur leur compte en banque.
« Dans un village de 350 habitants, nous avons été contrôlés quatre fois, dont deux fois par les mêmes gendarmes qui nous ont demandé deux fois nos papiers d’identité à deux jours d’intervalle. Le reste des confinements, nous les avons faits à Lyon et je n’ai jamais été contrôlé une seule fois. Donc ils faisaient du zèle”, racontent ainsi Patrick et son épouse qui possèdent une maison dans le Pilat au micro de France Bleu Saint-Etienne Loire qui relate l’affaire.
Une situation vécue par de nombreux habitants ou de possesseurs de résidences secondaires qui s’étaient installés dans le Pilat pendant le 1er confinement.
Après avoir été suspendus, les arrêtés préfectoraux ont donc été annulés, signifiant que ces habitants avaient été verbalisés abusivement.
L’arrêté préfectoral interdisait en effet tous azimuts l’accès aux sentiers de randonnée, l’accès aux forêts, l’accès au parc naturel.
Aujourd’hui du fait de ce jugement celles et ceux qui ont payé leur amende pourront engager un recours.
Quant aux habitants qui avaient fait opposition, ces jugements viennent leur donner raison, même si la Préfecture peut encore faire appel, mais est-ce bien nécessaire, à l’heure du troisième ( et dernier, espère-t-on) déconfinement…