Champollion si vous ravivez vos souvenirs scolaires, ce nom vous dit sans doute quelque chose ! C’est le Français qui a déchiffré les hiéroglyphes égyptiens.
C’est au cours d’une expédition menée entre 1828 et 1829 que Champollion, lancé à la redécouverte des monuments de la vallée du Nil a décoouvert l’Egypte, ce qui l’a amené à découvrir le secret des hiéroglyphes.
Pendant plus d’un an, l’égyptologue et les membres de son expédition ont vécu à l’heure égyptienne, adoptant le costume oriental.
Il portait notamment sur lui pendant cette période un poignard orné d’une pierre semi-précieuse et doté de formes géométriques.
Or, ce poignard, ainsi que son fourreau viennent d’être restaurés à Vienne. Et ce au sein d’une structure peu connu du grand public, mais beaucoup des spécialistes : le CREAM (Centre de Restauration et d’Études Archéologiques Municipal « Gabriel-Chapotat » de Vienne).
Installé dans le quartier d’Estresin, ce Centre de restauration qui travaille pour de nombreux musées français et étrangers est notamment spécialisé dans la restauration d’objets historiques métalliques, en verre, en os, en ivoire…
Ce poignard restauré rejoindra le futur Musée Champollion, géré par le Département de l’Isère, qui ouvrira ses portes au public le 29 mai 2021, sous réserve, bien sûr de la réouverture des musées à cette date.
Ce nouveau musée qui sera basé à Vif près de Grenoble sera installé dans la propriété de la famille Champollion acquise par le Département auprès des descendants de Jacques-Joseph Champollion-Figeac, frère aîné de l’égyptologue.
Ce musée reposera sur la valorisation d’un fonds en grande partie inédit. Dans cette maison familiale, les descendants ont conservé décors intérieurs, objets personnels des frères Champollion, notes de travail, notamment des estampages de la fameuse pierre de Rosette, une importante bibliothèque et une abondante correspondance.
Ce poignard n’a pas été le seul à être restauré à Vienne, il l’a été en compagnie de sept objets en métal qui figureront aussi dans le futur parcours permanent du Musée Champollion.
L’objectif de cette restauration est “d’améliorer leur lisibilité pour la présentation au public et pour garantir leur conservation préventive.”