Mauvaise nouvelle ce matin sur le front de l’épidémie : alors que la situation était restée étale pendant plusieurs semaines, elle se dégrade désormais, en France, en Auvergne-Rhône-Alpes et sur les deux départements qui nous intéressent plus particulièrement : l’Isère et le Rhône.
Les deux départements les plus peuplés de la région ont en effet franchi le seuil d’alerte.
Sachant que ce seuil d’alerte est fixé à 250 (cas de contamination pour 100 000 habitants), c’est très largement le cas dans la Métropole de Lyon (387) et dans le Rhône. (383) L’Isère dépasse seulement les 250 : 255, précisément.
C’est le variant britannique qui est le responsable de cette situation qui se dégrade : il représente désormais 82 % des contaminations dans le Rhône ; tous variants confondus ont en est à 93 % !
Dans le Rhône, on compte actuellement 904 patients hospitalisés, en nette hausse ; 627 dans l’Isère, également à la hausse. On déplore aussi 8 décès quotidiens dans le Rhône, pour 5 dans l’Isère.
Idem pour les réanimations, un des critères importants illustrant ce début de flambée : 80 patients en « réa » dans l’Isère et 188 dans le Rhône, à la hausse tous les deux.
Des lits de soins critiques supplémentaires
A telle enseigne que que CHU de Lyon (Centre Hospitalier Universitaire) a dû se résoudre hier à ouvrir une quinzaine de lits de soins critiques supplémentaires.
Autre chiffre inquiétant : la tension hospitalière (nombre de lits de réanimation occupés par les patients Covid19 par rapport au nombre de lits fin 2018) : elle est de 98 % dans le Rhône et de 108 dans l’Isère !
Rien n’indique malheureusement que cette nouvelle vague va s’arrêter ces prochains jours. Avec désormais un risque non négligeable de voir le Rhône d’abord, en situation plus critique et l’Isère ensuite, se retrouver au même régime de reconfinement que la région parisienne. La crainte est désormais bien là…