La crise du Covid-19 est passée par là. A l’heure du débat d’orientation budgétaire, lors du conseil municipal organisé lundi soir 15 février, en visio-conférence, Thierry Kovacs, maire de Vienne, a expliqué qu’il ne lui restait, question investissements plus guère de “marge de manœuvre.”
Et d’expliquer : “de 2014 à 2020, une gestion rigoureuse et des économies d’échelles, ainsi que la maîtrise de la masse salariale nous ont permis d’augmenter notre capacité d’investissement, ce qui nous a autorisé à faire face à la baisse des dotations de l’Etat.”
De la sorte”si cette gestion rigoureuse ne nous met pas dans une situation aussi difficile que connaissent certaines communes, il faut constater que les économies de fonctionnement sont désormais derrière nous : nous avons tapé dans le gras. Et il n’y a plus de gras…”
En clair : “On ne plus rechercher à Vienne des marges de manœuvre”.
Pourtant, ajoute aussitôt le maire, “On ne veut pas dans le même temps nous priver des investissements.”
La solution alors ? “La politique d’investissements va être lissées sur un peu plus de temps.”
Ainsi, par exemple, “le Plan Ecole” qui vise à remettre à niveau, avec des regroupements, d’importants travaux, toutes les écoles de Vienne “sera plus plong : la Ville doit revoir ou freiner son programme d’investissement, d’ici à 2026…”
Dans la discussion qui s’ensuivit, il fut beaucoup question de la taxe foncière que le conseiller municipal d’opposition Adrien Rubagotti (RN) veut baisser “pour créer un cercle vertueux.”
Ce que se refuse à faire Thierry Kovacs qui argue que “celle-ci qui pour des raisons historiques est très élevée a déjà été baissée en 2018 : on ne peut pas baisser cette taxe, alors que toutes les dépenses sont à la hausse.”
Il ajoute : “Le pari que nous faisons est qu’avec le développement économique, le projet de nouvelles constructions, la hausse de la population, nous ayons une croissance des bases de la taxe foncière.”
De son côté, Erwann Binet (Vienne Citoyenne), estima “que ces orientations budgétaires sont sujettes à caution car on ne sait pas ce que sera la trajectoire budgétaire du pays, ces évolutions sur deux ans sont vraiment incertaines, d’autant que l’on va mettre deux ans pour simplement retrouver le niveau éocnomique de 2019…”
De son côté, la conseillère d’opposition Florence David, souhaita “qu’avec la hausse du chômage à venir, le rôle du CCAS soit accru. Et de proposer la mise en place d’une politique “zéro chômeurs de longue durée”.
Pour Thierry Kovacs, “le rôle du CCAS a été sanctuarisé. Ses dotations sont restées les mêmes : nous croyons à la relance par l’investissement et les nombreux travaux qui ont été ou vont être lancés…”
A l’issue du débat, tous les groupes ont “donné acte” de ce débat d’orientation budgétaire… Le budget primitif lui-même, plus précis, sera voté, lui, d’ici deux mois. Les votes pourraient alors être différents…