Vienne n’était pas en ce samedi matin 28 novembre en marge du mouvement qui a marqué aujourd’hui de nombreuses villes en France.
“Pour une manifestation organisée en seulement deux jours, c’est une réussite”, se félicitait même Jean-François Cullafroz, responsable de l’intersyndicale des journalistes, un des organisateurs de la manifestation. Et il est vrai que l’on pouvait compter devant le Palais de Justice de Vienne, place Charles de Gaulle, près de 150 manifestants et presque autant de porteurs de banderoles, souvent créatives par ailleurs : “Laissez moi faire mes selflics” ou “Sécurité globale, justice nulle part” ; voire encore “Justice nulle part, police partout” ou “ Policiers floutés, justice aveugle”, etc…
Il s’agissait, comme partout en France de protester contre la loi “sécurité globale” discutée au Parlement et notamment son article 24 qui prévoit de pénaliser la diffusion malveillante de l’image des policiers qui risque de porter atteinte à la liberté d’informer.
Outre le représentant de l’intersyndicale des journalistes, successivement des représentants d’Attac, le LFI, des Gilets Jaunes et du PC ont pris la parole pour dénoncer le projet de loi “liberticide” et demander son abrogation. Et d’exhorter la député de la circonscription, Caroline Abadie, huée par les manifestants, de ne pas voter le texte en deuxième lecture. : “Soyons très vigilant sur nos libertés individuelles”.
C’est un élu, Erwann Binet (PS), conseiller départemental de l’Isère qui conclut les prises de parles, en assurant “qu’il ne peut y avoir de confiance en France s’il n’y a pas de contrôle du peuple sur la police : c’est un combat essentiel.” Et de conclure : “Il faut maintenir la pression jusqu’à la disparition de ce texte…”