C’était une affabulation. Elle avait été retrouvée prostrée à Echirolles dans l’agglomération de Grenoble. L’adolescente, âgée de 15 ans avait dit avoir été enlevée et violée. Une enquête avait été ouverte. “Elle a reconnu avoir tout inventé » a indiqué le procureur de Grenoble Eric Vaillant.
« La jeune fille retrouvée dans un parc à Echirolles vient de reconnaître avoir totalement inventé son enlèvement puis son viol. Elle indique avoir fait elle même les scarifications. L’examen médical n’a pas mis en évidence de traces de violences sexuelles » indique le procureur de la République de Grenoble.
Un récit inventé de toutes pièces, par une jeune fille semble-t-il fragile qui a expliqué « qu’elle ne se sentait pas bien en ce moment »
Le Parquet avait ouvert une enquête « pour enlèvement, torture et viols sur mineure », comme l’a relaté “vivre-villes”.
L’adolescente avait été retrouvée prostrée, dans un buisson, avenue de l’Industrie à Echirolles le jeudi 12 novembre au matin.
Elle avait expliqué à la police avoir été enlevée une heure plus tôt à Claix, au sud de l’agglomération grenobloise, par « trois hommes encagoulés » qui l’avaient emmenée « encagoulée » en voiture dans un bois où elle aurait été « frappée », « torturée » et « violée ».
En fait, ce même jeudi, elle était bien montée dans le bus qui devait la conduire au lycée où elle est scolarisée à Echirolles, mais elle s’est rendue seule, jusqu’au petit square où elle a été découverte, mettant alors en scène sa pseudo agression.
La jeune fille va être entendue pour « dénonciation de délit imaginaire », comme l’a rappelé le procureur de Grenoble ; une infraction punie de 6 mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende. On n’ira sans doute pas jusqu’au là, mais un suivi psychologique devrait en revanche lui être fortement recommandé.