Par la bouche de Laurent Wauquiez, la région Auvergne-Rhône-Alpes vient d’annoncer un plan de renforcement des effectifs soignants permettant de mobiliser jusqu’à 5 000 personnes pour faire face à la crise sanitaire en milieu hospitalier et dans les maisons de retraite.
“ Le pic hospitalier est encore devant nous. Les hôpitaux et maisons de retraite ont besoin de renforts ». Hier, Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne Rhône-Alpes,région française la plus touchée par l’épidémie de Covid-19, a annoncé des mesures d’urgence pour venir en aide au personnel soignant.
Son plan d’actions a été mis en place avec l’Agence régionale de santé (ARS) et Pôle emploi.
« Lors de la première vague de l’épidémie, nous avions constaté un manque cruel de matériels pour faire face au Covid-19. Aujourd’hui, la situation est extrêmement alarmante dans notre région parce que le personnel soignant est épuisé. Le pic de l’épidémie est encore devant nous et nous avons un devoir de solidarité envers ces effectifs très éprouvés dans les hôpitaux et les maisons de retraite », a ajouté Laurent Wauquiez.
Quelles vont être ces troupes appelées en renfort ?
Le plus important contingent, jusqu’à 4 000 personnes, proviendrait des écoles d’infirmiers et de kinésithérapie. Les structures dans le besoin pourront ainsi faire appel aux 3 500 élèves infirmiers de deuxième année (dont le cursus correspond à une équivalence d’aide-soignant) et 500 élèves masseurs-kinésithérapeutes qu’elles embaucheront avec un contrat à durée déterminée allant jusqu’à un mois.
La deuxième mesure, opérationnelle depuis la semaine dernière, a permis de rapatrier 600 professionnels immédiatement opérationnels en suspendant pendant deux mois les formations continues.
Enfin, la Région a intensifié son partenariat avec Pôle Emploi. D’abord pour le financement des formations des demandeurs d’emploi ayant choisi de se tourner vers le métier d’aide-soignant.
Ainsi, 400 demandeurs d’emploi ayant eu recours à ces formations suite à la première vague de Covid-19 pourront être opérationnels.
Également, 3 000 infirmiers et 500 médecins inscrits à l’assurance-chômage ont été contactés.
Parmi eux, 500 infirmiers et 50 médecins pourraient être mobilisables immédiatement en renfort.
Des renforts nécessaires, alors que se profilent « quinze jours à trois semaines absolument décisifs », selon le président de Région.
Reste à savoir si ces mesures seront suffisantes face au pic qui s’annonce ; mais aussi mises en place suffisamment rapidement…