Vous vous souvenez sans doute de ce tragique fait-divers qui avait fait deux morts l’année dernière lorsqu’un pont métallique enjambant le Tarn sétait effondré sur le teritoire de la commune de Mirepoix-sur-Tarn en Haute-Garonne.
On n’en est heureusement pas là, mais désormais, en matière de pont, la prudence s’impose.
Ouvrage désormais placé “ sous haute surveillance “, à cheval entre le département du Rhône et celui de l’Isère, le pont de Condrieu connaît « une dégradation accélérée » depuis 2013, selon de nouvelles inspections menées à la demande du conseil départemental du Rhône”, selon des informations recueillis “en primeur” par le Progrès.
Ainsi, des mesures d’urgence ont été votées vendredi dernier par le Département du Rhône pour rénover l’ouvrage, qui présente des signes de dégradation accélérée.
Des fils de soutien en acier auraient rompu récemment, à cause des intempéries et du trafic élevé car représentant plus de 8 000 véhicules par jour, dont de nombreux camions.
Des mesures d’urgence vont être prises avant un changement complet des câbles.
Dès novembre ou décembre, les poids lourds avec un chargement de plus de 19 tonnes n’auraient plus le droit d’utiliser ce pont.
Une autre piste est à l’étude : une circulation alternée pour tous les véhicules, au plus tard en janvier 2021.
Construit au milieu des années 30, ce pont suspendu est un ouvrage typique du paysage rhodanien, composé de deux travées que sépare un pylône central en béton formant un arc, dans lequel viennent s’ancrer les câbles suspenseurs métalliques.
L´entrée du pont est marquée par deux « obélisques » en béton qui reçoivent les câbles sur les rives. Ces derniers sont reliés au tablier par des suspentes.
Le tablier, lui, est à ossature métallique et dalle de couverture en béton armé.