Vous vous souvenez sans doute de la lettre ouverte des pharmaciens d’Auvergne-Rhône-Alpes qui reprochaient notamment au gouvernement « les changements incessants et le suivi dans la vente des masques. »
Comme depuis le début de cette crise sanitaire, la situation évolue très vite.
Un arrêté a été publié aujourd’hui dimanche 26 avril au Journal Officiel pour permettre aux pharmacies de vendre des masques textiles provenant de la filière industrielle.
Bien nécessaire, par ailleurs car la sortie du confinement va imposer aux Français de disposer de masques pour se déplacer.
Ils pourront donc prochainement se les procurer dans les pharmacies
Ce texte indique qu’elles pourront proposer à la vente « des masques non sanitaires fabriqués selon un processus industriel et répondant aux spécifications techniques applicables ».
Dès maintenant, les pharmaciens ont le droit de s’approvisionner mais devront attendre lundi pour passer des commandes. « Ce n’est donc pas la peine d’aller en pharmacies dès lundi pour acheter des masques », a prévenu Philippe Besset, le président de la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France.
En revanche il faudra simplement attendre que les pharmacies soient livrées, ce qui devrait être assez rapide, selon leurs canaux d’approvisionnement.
Jusqu’à présent, les officines n’avaient le droit de vendre que des masques destinés aux professionnels de santé, soit les FFP2 ou les masques chirurgicaux. Elles pourront donc vendre des masques en tissus fabriqués par des entreprises.
Ces masques devront répondre à la norme Afnor pour assurer une filtration du virus au moins à 70 %. Ils pourront être lavables à 60° et repassables.
Entre 2 et 5 euros
Le gouvernement a promis que d’ici la fin du mois d’avril quinze millions de masques de ce type seront produits chaque semaine par les professionnels de la filière textile.
Au micro de BFM, Philippe Besset a annoncé sa proposition à Edouard Philippe de distribuer gratuitement des masques « aux plus précaires ». Le pharmacien explique que « si le port devient obligatoire, il ne faut pas que le prix soit un frein pour les personnes socialement fragiles ».
Pour ceux qui seront vendus, le prix a été indiqué par le ministre de la Santé. Il sera situé entre 2 et 5 euros pour un masque de base.
« Mais il y en aura qui seront utilisables 50 fois par exemple et ceux-là coûteront peut-être entre 10 et 15 euros », a expliqué Philippe Besset.
(cliquez) : Le texte de l’arrêté